Cet article date de plus de deux ans.

Explosions à Bergerac : les "fortes températures" ont pu jouer un rôle, selon l'entreprise Eurenco

Le groupe Eurenco évoque à la fois l'opération de maintenance et le faible taux d'humidité pour expliquer l'accident qui a fait huit blessés.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des camions de pompiers devant l'usine Manuco de Bergerac (Dordogne), le 3 août 2022. (YOHAN BONNET / AFP)

Les "fortes températures ont pu jouer un rôle" dans les explosions qui ont touché le site Manuco de Bergerac (Dordogne), annonce la direction du groupe Eurenco, vendredi 5 août. Selon les premiers éléments recueillis, c'est une opération de maintenance "qui serait à l'origine de l'accident" dans lequel huit personnes ont été blessés, dont une gravement, précise un communiqué. Mais les conditions météo, et "surtout le très faible taux d'humidité, ont également pu jouer un rôle".

L'entreprise produit à Bergerac de la nitrocellulose, une substance explosive. Au moment de l'accident, ce site classé Seveso "seuil haut" était à l'arrêt pour effectuer des opérations courantes de maintenance. Celles-ci sont programmées deux fois par an et "font l'objet de dispositions strictes avant tous travaux", précise le groupe Eurenco, qui a lancé une enquête interne. Les blessés sont désormais "hors de danger" et cinq sont déjà sortis de l'hôpital, affirme l'entreprise.

Des constatations bientôt menées sur le site

Le bâtiment accidenté a été "sécurisé", ajoute le communiqué, et "il n'y a pas d'autres dommages à l'intérieur du site et il n'y a eu aucun impact sur l'environnement ni à l'extérieur du site".

Une enquête pour "blessures involontaires dans le cadre du travail" a été ouverte par le parquet de Bergerac, confiée à l'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique (Oclaesp). Une enquête administrative est également menée par le Bureau d'enquêtes et analyses sur les risques accidentels, créé en décembre 2020 après l'accident de Lubrizol à Rouen (Seine-Maritime).

Selon la procureure de Bergerac (Dordogne), Sylvie Guedes, les premières constatations sur site devraient être menées au cours de la semaine prochaine, "on travaille sur de la matière dangereuse. Aucun risque ne doit être pris".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.