Violences en Nouvelle-Calédonie : les émeutiers ont utilisé "des armes de gros calibre", selon le haut-commissaire de la République
Le haut-commissaire de la République en Nouvelle-Calédonie a fait le point en conférence de presse, mardi 14 mai, sur la nuit d'émeutes qui a secoué l'archipel et en particulier la ville de Nouméa. Louis Le Franc a fait état de "tirs tendus avec des armes de gros calibre, des carabines de chasse, sur les gendarmes" lors de scènes de violences à Mont-Dore.
"On n'a pas de morts, il n'y a pas de blessés graves pour l'instant, il y aurait pu y en avoir", a déclaré le représentant de l'Etat, en appelant au calme. Ces violences ont éclaté sur l'archipel calédonien lundi, en plein examen à l'Assemblée nationale d'une révision constitutionnelle portant sur l'élargissement du corps électoral propre au scrutin provincial.
"Toute cause mérite d'être défendue politiquement, mais elle ne mérite pas de l'être en engageant des actions mortelles contre les gendarmes, contre les habitants, sur l'agglomération de Nouméa", a ajouté le haut-commissaire de la République.
Des renforts appelés
A Nouméa, épicentre des violences, les forces de l'ordre sont intervenues "essentiellement sur les quartiers nord avec des destructions de commerces, de pharmacies et de domiciles", d'après le haut-commissaire de la République. "Car on a malheureusement pu constater des exfiltrations d'habitants" avant que leurs "domiciles ne soient brûlés". "On n'allume pas des feux sur des endroits très fréquentés, on ne met pas des carcasses de voitures sur la voie publique", a déploré Louis Le Franc, qui juge "grave" que "des armes automatiques, des armes de poing et des fusils de chasse soient utilisés par des jeunes".
"Je vais engager le GIGN sur le secteur de Saint-Louis et s'ils se trouvent en situation de tirs appliqués contre eux, ce seront des réactions de légitime défense", a-t-il prévenu. Des renforts vont également être envoyés sur l'archipel à la demande de Gérald Darmanin. Quatre escadrons de gendarmerie mobile, deux sections de CRS, des policiers du Raid et des gendarmes du GIGN sont concernés, a annoncé le ministère de l'Intérieur.
Un couvre-feu a été décrété à partir de mardi à 18 heures jusqu'à mercredi à 5 heures. Il pourra être reconduit si nécessaire, a précisé Louis Le Franc.
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