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Nouvelle-Calédonie : un bateau de touristes attaqué par des hommes armés à Ouvéa

Des touristes australiens et leurs accompagnateurs ont été violemment agressés. Le procureur de la République évoque un différend quant à l'autorisation accordée aux touristes de séjourner dans une réserve naturelle.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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L'île Beautemps-Beaupré, en Nouvelle-Calédonie. (GOOGLE MAPS)

Un bateau touristique a été attaqué au large de l'île d'Ouvéa, en Nouvelle-Calédonie, par des hommes armés de fusils et de sabres, sans faire de blessés graves, ont rapporté les médias locaux, dont Nouvelle-Calédonie La 1ère, mercredi 26 juin. Dans un communiqué, le procureur de la République, Alexis Bouroz, a confirmé l'incident, qui s'est produit lundi après-midi, à proximité de l'île Beautemps-Beaupré, un atoll corallien au nord-ouest d'Ouvéa.

Deux touristes australiens et trois accompagnateurs s'y trouvaient pour observer les fonds sous-marins. "Un bateau provenant d'Ouvéa est venu à leur rencontre avec sept à huit personnes à son bord, dont certains manifestement armés de fusils et de sabres d'abattis", selon le procureur de la République. Les assaillants ont tiré des coups de feu en l'air, dans le pare-brise et un pare-battage du bateau, avant de monter à bord.

Navire pillé

"Le skippeur a été pris à partie, tabassé et mis au sol avec un fusil sur la tempe", a par ailleurs raconté Vincent Ventrella, exploitant du bateau, à la radio Nouvelle-Calédonie La 1ère. Le navire des touristes a ensuite été pillé tandis qu'un de ses moteurs et des équipements électroniques ont été détruits. Les touristes australiens et leurs guides ont été sommés de quitter les lieux.

Selon Vincent Ventrella, une demande avait été formulée dans les règles auprès des autorités traditionnelles kanakes de la région, pour que les touristes puissent se rendre sur l'atoll, réserve inscrite au patrimoine mondiale de l'Unesco. "Il semblerait que des divergences existent quant au contenu exact de l'autorisation accordée, certains évoquant (...) une durée de seulement trois jours et limitée en tout état de cause à la seule réalisation de clichés photographiques", a cependant précisé Alexis Bouroz.

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