Plus d'un millier de Kurdes, 1.200 selon la police, 3.000 selon les organisateurs, ont manifesté samedi à Paris
Ils demandent la libération de cinq membres de leur communauté interpellés le 4 juin à Arnouville (Val d'Oise) et à Evry (Essonne).
Ces interpellations avaient été suivies d'échauffourées, puis de manifestations qui avaient rassemblé le 5 juin, environ 1.500 personnes à Arnouville et 350 à Evry.
Ces cinq personnes d'origine kurde, dont trois cadres du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), ont été mises en examen cette semaine, notamment pour financement du terrorisme, et écrouées. Le PKK est considéré comme une organisation terroriste par la Turquie et de nombreux pays.
Rassemblés place de la République samedi à Paris, les manifestants ont commencé à défiler vers 15h00 en direction de la place de la Bastille (11e arrondissement), derrière une banderole noire proclamant "Libérez nos amis". "Il y a une tension assez forte, une colère contre le gouvernement français qui n'arrête pas de criminaliser les Kurdes. On nous colle l'étiquette de terroristes alors que, pour nous, le PKK est un parti de résistance", a expliqué Fidan Dogan, représentante du Centre d'information sur le Kurdistan.
Brandissant des drapeaux kurdes et des portraits d'Abdullah öcalan, leader du PKK, les manifestants ont également exhibé des photographies de personnes blessées, disent-ils, lors des interpellations de la semaine dernière.
Le PKK a décrété un cessez-le-feu unilatéral en août 2010. Il a menacé en mars d'y mettre fin, déplorant l'échec du gouvernement à dialoguer avec les Kurdes, alors que doivent avoir lieu dimanche des élections législatives.
Le conflit kurde en Turquie a fait plus de 45.000 morts depuis le début de l'insurrection du PKK, en 1984, selon l'armée.
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