Pour la ministre de l'Economie, la chute des bourses européennes est "assez logique"

Dans une interview parue lundi dans France-Soir, Mme Lagarde a affirmé que "les mouvements boursiers observés vendredi" ont eu lieu "dans des volumes extrêmement étroits". "Il faut garder son sang-froid", a-t-elle dit.

La ministre de l'Economie déclare également que l'euro n'est pas en danger.

Les Européens iront "jusqu'au bout" du plan d'aide à la Grèce, continue-t-elle. "Tout le monde est à bord, et les 16 veulent défendre leur monnaie. C'est notre bien commun. On a pris et on va prendre toutes les mesures pour ça", ajoute-t-elle, réaffirmant que le couple franco-allemand est "plus que jamais un axe central".

Mme Lagarde précise que le projet de loi français relatif au fonds de stabilisation sera présenté mercredi prochain au conseil des ministres. Il sera soumis au Parlement "avant la fin du mois de mai".

La crise grecque n'a pas été inutile
La ministre a trouvé un bon côté dans la crise grecque: "elle a aidé tout le monde à cette prise de conscience capitale : il ne peut pas y avoir de passager clandestin sur le 'bateau euro'. Tout le monde doit ramer".

Chistine Lagarde a également maintenu la prévision du gouvernement d'une croissance de l'économie française de 1,4% cette année et estimé l'objectif 2011, fixé à 2,5%, "ambitieux" mais "plausible".

"Stabilisation" du marché de l'emploi
La ministre de l'économie a également indiqué que le marché de l'emploi est "dans une période de stabilisation évidente" en France. Il y a un an, il y avait à peu près 60.000 demandeurs d'emplois supplémentaires chaque mois. Là, on en a à peu près une moyenne de 5.500 depuis le début de l'année.

"J'espère que cela va s'améliorer encore dans les mois qui viennent, et qu'avec la croissance qui revient, le chômage va reculer. Ce sera alors le vrai signal de la fin de la crise économique", a-t-elle dit.

Le nombre de demandeurs d'emploi n'ayant exercé aucune activité a baissé de 6.600 en mars en France, à 2,66 millions, des chiffres qui ont rendu le gouvernement optimiste sur une "stabilisation" de la situation de l'emploi.