Pour le chef de l'Etat, l"'Afghanistan" ne peut devenir "un sanctuaire pour les terroristes"
Lors des voeux aux Armées, à Saint-Dizier (Haute-Marne), Nicolas Sarkozy, affirmé que "laisser l'Afghanistan aux mains des talibans" reviendrait à "admettre l'existence d'un sanctuaire pour les terroristes".
"J'ai le devoir d'empêcher cela", a insisté le chef de l'Etat, qui était accompagné du ministre de la Défense Alain Juppé.
"En Afghanistan, 4.000 soldats français sont engagés aux côtés de nos alliés. Leur mission sera achevée lorsque les autorités afghanes seront en mesure d'assurer seules la sécurité de leur pays, permettant à un Afghanistan stable et en paix de rejoindre la communauté internationale", a réaffirmé le président de la République.
Rappelant que l'amorce du "transfert progressif des responsabilités opérationnelles aux forces afghanes", a débuté M. Sarkozy a ajouté que "les conditions de sécurité indispensables pour permettre à l'économie de se développer progressent" en Afghanistan.
"La construction de la paix...exige de la patience. Je l'affirme avec force. Là-bas, ce qui se joue c'est la sécurité du monde et par conséquent des Français ici en France", a-t-il martelé.
Depuis 2001, 52 soldats français ont trouvé la mort en Afghanistan.
Hommage aux soldats français
Arguant du rôle que la France a à jouer sur la scène mondiale -en tant que membre permanent du conseil de sécurité- M.Sarkozy a rappelé l'exigence "d'une armée pleinement opérationnelle". Si il y a "des sacrifices à faire pour l'armée comme pour tous les autres corps de la nation...en tant que chef des armées, j'entends que vous ayez les moyens d'assurer cette mission", a-t-il assuré.
"Le budget de la défense a évolué à un rythme supérieur à celui du budget général. En 2011 (...) ce sera encore le cas", a ajouté Nicolas Sarkozy .
Il a défendu sa décision de réduire de 54.000 hommes les effectifs des armées, car "il vaut mieux un peu moins d'effectifs mais davantage d'équipements, d'équipements modernes".
Le chef de l'Etat a aussi rendu hommage aux 22 soldats français qui ont trouvé la mort en 2010 sur un théâtre d'opération. "Par leur sacrifice, ils nous rappellent le sens de l'engagement militaire, la grandeur du choix de servir la patrie", a-t-il dit.
Après avoir rappelé que quelque 12.000 militaires français étaient engagés sur différents points du globe, M. Sarkozy a indiqué qu'en 2011, les armées seraient "à nouveau très sollicitées".
Avant son discours, le président s'était fait présenter plusieurs avions Rafale, "l'un des systèmes les plus performants que le pays ait jamais construit pour sa défense".
En ce qui concerne la Côte d'Ivoire, Nicola Sarkozy a martelé: Le président de la Côte d'Ivoire s'appelle Alassane Ouattara". "J'appelle toutes les parties à respecter le choix du peuple ivoirien qui s'est clairement exprimé", a-t-il réaffirmé depuis la base aérienne de Saint-Dizier.
Le président a également affirmé qu'il n'y avait "aucune ambiguïté: nos soldats, les soldats de la France, n'ont pas vocation à s'ingérer dans les affaires intérieures de la Côte d'Ivoire. Ils agissent en vertu d'un mandat des Nations unies", a-t-il rappelé.
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