Effondrement d'immeubles à Marseille : "On dirait la fin du monde", témoigne une employée d'une pâtisserie du quartier
"On se connaît tous" dans le 5e arrondissement de Marseille, témoigne Rebhia.
"On dirait la fin du monde", témoigne dimanche 9 avril sur franceinfo Rebhia, employée de la pâtisserie Amandine dans le 5e arrondissement de Marseille, alors qu'un immeuble s'est effondré dans la nuit de samedi à dimanche faisant, selon un premier bilan très provisoire, au moins cinq blessés légers.
"À 1 heure du matin, je me suis réveillée. Mon mari a cru que c'était une voiture qui avait sauté. Quand je me suis présentée à mon travail, j'ai vu des pompiers qui couraient de tous les côtés, des policiers, des motards. On s'est demandé ce qui se passait", a-t-elle expliqué. Gérald Darmanin qui s'est rendu sur place a confirmé qu'"une déflagration très importante était probablement la cause de l'effondrement de l'immeuble" du 17 rue de Tivoli. Selon le ministre de l'Intérieur, "entre quatre et une dizaine de personnes" sont "sous les décombres".
160 personnes ont été prises par les autorités locales
Rebhia n'a plus de nouvelle de certains de ses voisins de quartier. "Il nous manque des clients à l'appel", indique Rebhia. "Un client a annulé sa commande parce qu'il ne retrouvait plus sa dame. Tous les gens qui sont dans les décombres, cela nous a touchés. On se connaît tous. Ce sont des clients qui viennent souvent. Tout le monde se connaît. C'est un petit village dans le cinquième. On est vraiment mal. Tout le monde est triste. Tout le monde est à la peine", a-t-elle témoigné.
L'effondrement de l'immeuble a entraîné l'écroulement d'une partie de deux immeubles voisins. 160 personnes ont été prises en charge par les autorités locales. "Plusieurs sinistrés ont quitté le quartier", confirme Rebhia. Elle les a vus "valise à la main, avec les sacs, les enfants, les chiens. Les parents pleuraient. Une cliente en pyjama qui pleurait est venue chercher les croissants aux enfants pour les rassurer". "On n'est pas dans le travail. On pense à ces gens. Surtout ceux qui ne sont pas sortis qu'on attend", a-t-elle déclaré
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