Une rentrée scolaire sous surveillance, ça se passe comment ?
Le journaliste de franceinfo, Benjamin Illy a accompagné des gendarmes en patrouille, ce jeudi, aux abords du collège Juliette-Adam de Gif-sur-Yvette (Essonne), où les mesures ont été plutôt bien accueillies.
Des gendarmes de la communauté de brigade (COB) de Gif-sur-Yvette, à une vingtaine de kilomètres au sud-ouest de Paris, ont assuré la surveillance de plusieurs établissements scolaires en ce jour de rentrée, dont celle du collège Juliette-Adam.
"Plus de bleu que d'habitude"
La présence des gendarmes est volontairement visible ce jeudi matin. Leur voiture s’arrête ce jeudi devant le collège. Un gendarme souligne que cette présence est loin d'être une première. "On est déjà présent au quotidien, on rentre régulièrement dans les enceintes scolaires pour avoir des contacts avec les directeurs et avec le personnel, explique-t-il. Là, les enfants nous voient aux abords, donc avec un peu plus de bleu que d’habitude, mais je ne pense pas c’est beaucoup plus inquiétant pour eux."
Des mesures faites pour durer
La capitaine Chazal, chargée de surveiller les opérations ce jeudi, précise que "cinq patrouilles, composées de deux voire trois personnels" sont sur le terrain. Leur présence est-elle exceptionnelle en ce jour de rentrée ou va-t-elle se prolonger toute l’année scolaire ? "Il y a une action particulière avec une multiplication des forces, le jour de la rentrée. Mais bien sûr, c’est un dispositif qui se veut continu sur l’ensemble de l’année scolaire" précise la capitaine ajoutant qu'elle bénéficie à Gif-sur-Yvette "du renfort de la police municipale, mais aussi des réservistes qui font preuve d’une grande disponibilité." Et elle conclut en précisant que la configuration n'est pas figée : "En fonction des services, des besoins, de la menace, on adapte le dispositif."
Une direction impliquée
A l’arrêt de bus, près du collège, le principal de l’établissement discute avec les gendarmes, avec lesquels il "travaille régulièrement" : "On a déjà fait un exercice relatif à une intrusion l’an dernier, ensemble. Et on prend aussi des décisions. La grille du collège sera ouverte avant l’arrivée du premier et non à 8h comme d’habitude, afin d’éviter les rassemblements devant le collège".
Une élève, Cléa, rentre au collège, sans remarquer les hommes en bleu et dit que sa préoccupation est ailleurs : "Je n’ai pas envie de quitter ma petite vie tranquille. Ce matin, réveil à 7h, je n’ai pas trop apprécié".
La conseillère principale d’éducation (CPE) regarde les sacs à l’entrée du collège. L'opération ne semble pas troubler un père de famille qui évoque "le contexte" pour expliquer que le contrôle "n’est pas dérangeant".
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