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Sarkozy promet d'être un président "différent"

Dans un entretien à "Paris Match", le président candidat admet que sa "principale erreur" a été celle de penser qu'il était "encore ministre".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Le président candidat lors d'une rencontre avec des entrepreneurs à Paris, le 13 mars 2012. (LIONEL BONAVENTURE / AFP)

Est-ce une forme de mea culpa ? Nicolas Sarkozy promet d'être un président "différent" et de prendre "plus de recul par rapport à l'actualité" s'il est réélu pour un second mandat, qu'il souhaite entamer par une réforme du statut des enseignants, dans un entretien publié mercredi 28 mars sur Parismatch.com.

"Oui, je serai différent. D'abord, parce que j'aurai déjà été président pendant cinq ans. Et on ne reproduit pas les erreurs qu'on a pu commettre. La principale, c'était celle de penser que j'étais encore ministre. Ministre, il faut de la réactivité, de l'instantanéité. Lorsqu'on devient président, à côté de cette réactivité, il faut aussi de la distance et de la solennité", confie le président candidat à l'hebdomadaire. "Ensuite, parce que j'ai cinq ans de plus ! Forcément, cela apaise. Enfin, j'ai voulu une réforme de la Constitution qui fait que, si les Français me réélisent, ce sera mon dernier mandat", poursuit-il. "Je serai un président qui aura plus de recul par rapport à l'actualité et qui se préoccupera avant tout des grandes réformes qu'il y a à mener."

"La dynamique est de notre côté"

Dans cet entretien réalisé au lendemain de la mort de Mohamed Merah, Nicolas Sarkozy annonce que le premier chantier de son second mandat serait "le nouveau statut des enseignants" des collèges et lycées, dont il veut faire passer, sur la base du volontariat, le nombre hebdomadaire d'heures de présence dans leur établissement de 18 à 26 heures.

Le candidat de l'UMP souhaite enchaîner ensuite sur "le droit à la formation professionnelle" puis sur "les accords compétitivité emploi", deux réformes sur lesquelles il s'est respectivement engagé à recourir au référendum et à légiférer en cas de blocage des "corps intermédiaires". 

Même si les sondages le donnent toujours battu au second tour par François Hollande, le président sortant se dit par ailleurs "confiant""La dynamique est aujourd'hui de notre côté. Pour autant, ma confiance ne vient pas des sondages, et encore moins des commentateurs. Elle vient de l'accueil des Français", assure-t-il, "cela fait trente-cinq ans que je fais de la politique (...) j'ai appris à connaître les Français. Jamais je n'ai ressenti une telle mobilisation du peuple français".

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