Sécurité, sans-papiers : les annonces de Valls aux préfets
FRANCE - Le ministre de l'Intérieur a réuni mardi les préfets pour un discours et quelques mesures.
Grand raout, mardi 31 juillet, place Beauvau. Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a réuni les préfets de France pour un discours et quelques annonces. FTVi vous en offre un condensé.
Clandestins : 12 heures de rétention administrative
Il l'avait promis. Le 5 juillet, quand la Cour de cassation avait décidé qu'il serait désormais illégal de placer des clandestins en garde à vue (24 heures renouvelables une fois) pour le seul motif de séjour irrégulier, Manuel Valls s'était engagé à rédiger une loi pour "redonner un fondement légal" à l'action publique.
Mardi, il a annoncé pour la fin octobre un projet de loi visant à permettre la rétention administrative des immigrés clandestins pendant douze heures. Aujourd'hui, les policiers ne disposent plus que des quatre heures d'un contrôle d'identité ou d'une audition libre pour engager la procédure préalable à une éventuelle expulsion. Quelque 60 000 personnes sont concernées.
Le député UMP Eric Ciotti s'était inquiété lundi "d'un effondrement de près de la moitié des reconduites à la frontière depuis le mois de mai".
Quinze "zones de sécurité prioritaires"
Deuxième annonce : "quinze zones de sécurité prioritaires" (ZSP) seront déployées dès septembre. Une circulaire doit être prochainement adressée aux préfets sur la mise en place de ces zones. D'ici un an, leur nombre doit atteindre "entre cinquante et soixante" en s'appuyant sur l'expérience des préfets, a expliqué le ministre. Ni la localisation des premières ZSP, ni celle des suivantes n'a été précisée.
L'objectif est de "mettre en place une action de sécurité renforcée sur des territoires bien ciblés, caractérisés par une délinquance enracinée et de fortes attentes de la population", avait expliqué Manuel Valls dès juin dernier. "L'idée, c'est de mettre le paquet là où il faut, pour ce qu'il faut, avec souplesse, adaptation", avait-il résumé. Ces zones "ne couvriront pas forcément des espaces homogènes et pourront concerner les cités sensibles (épisodes récurrents de violences urbaines), des centres-villes dont la physionomie est dégradée [par] des nuisances diverses, ou des zones périurbaines ou rurales", expose la circulaire.
Sous-préfectures : pas de statu quo
Le ministre de l'Intérieur a par ailleurs exclu tout "statu quo" sur l'implantation des quelque 240 sous-préfectures sur le territoire national. "Le réseau des sous-préfectures est essentiel pour le ministère de l'Intérieur, et l'impératif de cohésion nationale et territoriale doit primer", a voulu rassurer Manuel Valls, avant d'ajouter : "Pour autant, s'agissant des implantations, il est hors de question de s'en tenir à la facilité et au statu quo. Il en va de la pérennité même du réseau." Hors secteurs prioritaires (éducation, police, justice, gendarmerie), Matignon a fixé un objectif de réduction de 2,5% des effectifs de l'Etat d'ici 2015.
Gare aux cambriolages, violences et trafics d'armes
S'appuyant sur les résultats des services de police et de gendarmerie, le ministre a exigé des préfets qu'ils portent une attention particulière à la lutte contre les cambriolages, violences et trafics d'armes.
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