Une fusillade entre bandes fait deux morts
Deux jeunes hommes ont trouvé la mort samedi après-midi à Saint-Ouen lors d'une fusillade entre bandes rivalesDeux jeunes hommes ont trouvé la mort samedi après-midi à Saint-Ouen lors d'une fusillade entre bandes rivales
Un jeune homme de 25 ans a été retrouvé grièvement blessé sur la voie publique avec deux balles dans le thorax, il est mort peu après sur les lieux. Un second, âgé de 29 ans, est mort après son transfert à l'hôpital Bichat.
La police privilégie l'hypothèse d'un règlement de comptes lié au trafic de stupéfiants.
La fusillade s'est produite dans le quartier Arago, un quartier en plein bouleversement, mêlant immeubles d'habitation, friches industrielles et buildings de bureaux fraîchement sortis de terre.
Sur place, une jeune femme, Nadia, 27 ans, a confié à l'AFP: "c'est grave qu'on assiste à ces violences en plein jour, un weed-end. Il y avait non loin de là une fête pour fêter l'Aïd, avec l'accord de la mairie: des femmes et des enfants se trouvaient là. Tout le monde a eu très peur. La fête a été interrompue".
Selon cette femme, "une première bagarre a éclaté. Un garçon voulait venger son frère qui avait pris une balle dans le pied il y a quatre mois. Les choses ont dégénéré et il a été tué".
La maire de Saint-Ouen, "bouleversée"
La maire (PCF) de Saint-Ouen, Jacqueline Rouillon, s'est dite "bouleversée" et a estimé que la fusillade était "liée au développement de la pratique mafieuse pour le contrôle des stupéfiants sur la ville".Elle a fait un parallèle entre "l'installation et la profondeur du trafic de drogue" autour de la gare de Saint-Denis, toute proche, et "l'augmentation du trafic" à Saint-Ouen, vieille ville ouvrière frappée par la désindustrialisation.
L'élue a réclamé que "la police et l'Etat soient présents dans ces quartiers pour rétablir l'ordre".
Déjà une autre fusillade en juillet
Saint-Ouen a déjà été le théâtre d'une fusillade le 13 juillet : un homme de 20 ans était mort après avoir reçu une balle dans la tête lors d'une rixe avec armes à feu entre bandes rivales.
Une trentaine de jeunes formant deux bandes de la cité Soubise et du quartier Garibaldi s'étaient affrontés avec ces armes sur la voie publique peu avant minuit, tout près du centre de la ville.
Alertée par des témoins qui avaient entendu des coups de feu, la police avait découvert sur place le jeune homme inanimé.
Autre agression, début septembre : un policier de 24 ans qui sortait d'une intervention dans un squat de Saint-Ouen, en civil, avec le brassard "police", avait été renversé par une moto qui avait foncé sur lui.
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