Une trentaine de salariés de Lejaby, en grève depuis le 16 septembre, près de Lyon, ont passé un 2e week-end sur place
Syndicats et direction du fabricant de lingerie n'ont pas trouvé d'accord sur le plan social en cours.
"C'est le statu quo. La direction campe sur ses positions et nous sur les nôtres. Les salariées sont prêtes à passer un deuxième week-end sur place tant que nos revendications ne seront pas entendues", indiquait vendredi Janine Caillot, déléguée CGT. Selon elle, la direction a proposé jeudi lors d'une dernière réunion 12.500 euros bruts et 420 euros bruts par année d'ancienneté à titre d'indemnité de licenciement contre 20.000 euros bruts et 1000 euros bruts demandés par l'intersyndicale.
La direction n'a pas confirmé les chiffres avancés. Elle a fait une requête en assignation en référé contre cinq grévistes pour avoir participé au blocage du site. Une audience est prévue lundi 27 septembre dans l'après-midi.
La grève et le mouvement d'occupation ont été lancés pour protester contre les conditions d'un plan social prévoyant la suppression de 197 postes sur 653. La direction de Lejaby a prévu
de fermer trois sites de production en France, dont son berceau historique de Bellegarde-sur-Valserine. Elle entend délocaliser pour produire à moindre coût dans les pays du Maghreb.
Les syndicats font valoir que l'entreprise est bénéficiaire. De son côté, la direction justifie la délocalisation par la situation du secteur de l'habillement.
"Dans un contexte économique exacerbé, quand les concurrents produisent dans des pays à bas coût, soit on s'aligne, soit on disparaît", estime l'un de ses avocats, Me Joseph Aguerra. "Le marché de la lingerie s'était contracté de 5,4 % par an entre 2005 et 2008", souligne-t-il. "Pendant cette période, le chiffre d'affaires de Lejaby a chuté de 23,6 %", ajoute-t-il.
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