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Villepin et les "alternatives"

"Les Français ont besoin d'alternatives", explique l'ex-premier ministre dans un entretien au Parisien de dimanche
Article rédigé par France2.fr
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Dominique de Villepin lors d'une émission de télévision le 5 juin 2009 (© AFP PHOTO MIGUEL MEDINA)

"Les Français ont besoin d'alternatives", explique l'ex-premier ministre dans un entretien au Parisien de dimanche"Les Français ont besoin d'alternatives", explique l'ex-premier ministre dans un entretien au Parisien de dimanche

Des alternatives qui pourraient déboucher sur une candidature à la présidentielle de 2012 ? "C'est l'échéance centrale de notre vie politique", répond-t-il. Il n'exclut pas non plus de se présenter aux régionales de 2010.

Ses adversaires lui reprochent souvent de ne jamais s'être présenté à une élection.

Dominique de Villepin tente de regrouper ses fidèles. A cette fin, il a créé en juin le "club Villepin". Ce club de réflexion"répond à un devoir d'engagement", selon lui. "Il veut oeuvrer à la défense de nos valeurs républicaines et de nos institutions dans un esprit de justice sociale, avec le souci d'encourager le rayonnement de notre pays et son indépendance", poursuit l'ancien premier ministre de Jacques Chirac.

Pour autant, avant 2010 et 2012, il y aura pour lui une échéance judiciaire redoutable en septembre: il comparaîtra en correctionnelle à partir du 21 septembre dans le cadre de l'affaire Clearstream. "J'attends cette échéance avec impatience. J'attends que la justice aille jusqu'au bout et que l'on sorte des rumeurs et des mensonges", affirme-t-il. Il est accusé d'avoir participé à une machination visant à déstabiliser Nicolas Sarkozy, dont il est l'un des premiers détracteurs.

Dans son entretien au Parisien, il renouvelle ses critiques contre le coût ou le calendrier de réformes engagées par l'actuel exécutif. S'il salue la fusion ANPE-Unedic ou le RSA, il tempère: "encore faut-il que ces réformes aboutissent. Or, soit parce qu'elles sont faites à contretemps (heures supplémentaires) ou qu'il s'agit de demi-réformes (travail le dimanche, formation professionnelle, ANPE-Unedic) ou encore de réformes à coût exorbitant (régimes spéciaux), les résultats ne sont pas au rendez-vous".

Dominique de Villepin pointe "un décalage manifeste" entre "un affichage d'hyperréforme et la réalité des choses". "Les Français pourraient devenir allergiques à l'idée même de réforme si elle était perçue comme un simple refrain politicien", avertit-il. "Très inquiet" de voir "réapparaître les comportements" d'avant la crise financière, il redemande (comme il l'avait fait dès mars) le gel du bouclier fiscal "ou une contribution plus importante de la tranche la plus élevée de l'impôt sur le revenu".

Par ailleurs, à ses yeux, "le grand emprunt peut être un piège" pour la France dont l'endettement est déjà trop grand, estime Dominique de Villepin.

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