Cet article date de plus de douze ans.

Fusillade de Toulouse : récit d'un drame qui bouleverse le pays

Un homme a ouvert le feu lundi matin devant une école juive. Quatre personnes, dont trois enfants, ont été tuées. Il aurait fui à bord d'un scooter.  

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5min
Sur les lieux de la fusillade, devant le collège-lycée juif Ozar-Hatorah, dans le quartier de la Roseraie, à Toulouse, le 19 mars 2012. (LANCELOT FREDERIC / SIPA)

La France est sous le choc après la fusillade qui s'est produite, lundi 19 mars au matin, devant un collège-lycée juif de Toulouse (Haute-Garonne). Un professeur et trois enfants ont été tués par un tireur qui circulait à moto ou à scooter, selon des témoins. Un adolescent de 17 ans a aussi été grièvement blessé. FTVi revient sur les éléments connus. 

• Que s'est-il passé ? 

La fusillade a eu lieu lundi vers 8h10. Un homme a ouvert le feu sur les personnes qui se trouvaient devant le collège-lycée Ozar Hatorah, à Toulouse. "Il a tiré sur tout ce qu'il y avait en face de lui, enfants et adultes, et des enfants ont été poursuivis à l'intérieur de l'école", a indiqué le procureur de Toulouse. Quatre personnes ont été tuées, dont trois enfants, et un jeune de 17 ans est grièvement blessé.
Le récit de la journée

• Qui est soupçonné ? 

Cette fusillade est la troisième en huit jours dans la région. Et possède des points communs avec les meurtres de trois militaires, à Toulouse et Montauban (Tarn-et-Garonne). Tous les témoignages recueillis évoquent ainsi un individu vêtu de noir et portant un casque à visière. La même arme de calibre 11.43 a été utilisée (ce qu'a confirmé Nicolas Sarkozy) et l'individu circulait à bord du même scooter. Mais ce dernier "aurait été maquillé", assure Audrey Goutard, journaliste de France 2, ce qui expliquerait qu'il ait été noir lors des deux premières attaques et blanc lors de la troisième.
Les similitudes entre les meurtres de militaires et la tuerie de Toulouse  

Mais pour le moment, il n'y a pas de pistes "claires", a assuré Claude Guéant sur France 2. 

Fusillade de Toulouse: Guéant invité du JT de 20 H ( FRANCE 2)

• Qu'en dit le procureur ? 

Le procureur de Toulouse, Michel Valet, a lui aussi estimé qu'"il existait des éléments qui justifient qu'on se pose très sérieusement la question d'un lien" entre la tuerie de lundi et l'assassinat des militaires.
Les soupçons du procureur de Toulouse (vidéo) 

• Quelle est l'ambiance à Toulouse ? 

La ville est sous le choc et, bien sûr, les familles bouleversées. A la mairie, les drapeaux ont été mis en berne. Après le drame, les retrouvailles entre parents et élèves du collège-lycée ont été très fortes en émotion. Cette mère de famille se dit très "choquée" et "terrorisée" :

Le témoignage d'un père d'élève (vidéo)
Un surveillant raconte ce qu'il a vu (vidéo)

• Quelles sont les réactions politiques ? 

La ville et ses habitants ne sont pas les seuls à être figés : la campagne présidentielle se trouve elle aussi paralysée. La plupart des candidats ont bousculé leur emploi du temps et annulé leurs rendez-vous médiatiques. Nicolas Sarkozy a suspendu "[sa] participation à la campagne (...) au moins jusqu'à mercredi". De nombreuses personnalités politiques se sont également rendues à la cérémonie d'hommage aux victimes organisée dans une synagogue du 3e arrondissement de Paris.
Les conséquences sur la campagne présidentielle
> Arrivée des politiques à la cérémonie d'hommage, à Paris (vidéo) 

• Comment se passe l'enquête ? 

La ressemblance entre les affaires a conduit le parquet de Paris à centraliser, du fait de sa compétence antiterroriste, les trois enquêtes, qui sont "diligentées pour des faits qualifiés d'assassinat et tentatives d'assassinat en lien avec une entreprise terroriste". Nicolas Sarkozy a annoncé lundi soir que 120 enquêteurs seraient mobilisés pour rechercher le tireur. Le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, devrait aussi coordonner l'enquête sur place. 
Le récit de la traque du tireur présumé 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.