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Grèce. Le chef du gouvernement réclame "un peu d'air"

Le Premier ministre, Antonis Samaras, a accordé un entretien au quotidien "Bild" alors qu'il doit rencontrer Jean-Claude Juncker.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le Premier ministre grec Antonis Samaras à Athènes, le 8 août 2012. (ARIS MESSINIS / AFP)

GRECE - "Tout ce que nous voulons, c'est un peu d'air pour respirer". Dans un entretien au quotidien allemand Bild de mercredi 22 août, le Premier ministre grec, Antonis Samaras, réclame ce répit "pour remettre l'économie en route et accroître les revenus de l'Etat", tout en prenant soin de préciser que "plus de temps ne signifie pas automatiquement plus d'argent".

La Grèce qui est entrée dans sa cinquième année de récession, doit réaliser 11,5 milliards d'euros d'économies à travers des coupes budgétaires drastiques et des réformes structurelles. Antonis Samaras voudrait obtenir un sursis de deux ans, renvoyant à 2016 le retour à l'équilibre des comptes publics jusque-là prévu pour 2014. Mais l'Allemagne refuse pour l'instant toute renégociation du plan d'aide.

Rencontre mercredi avec Juncker

Rappelant les efforts déjà accomplis par la Grèce et la situation difficile à laquelle elle doit faire face, le chef du gouvernement grec affirme "tout faire pour maintenir à flot le pays pendant que nous mettons en place les réformes". Et de marteler "que les choses soient claires : nous ne demandons pas d'argent supplémentaire, nous nous tenons à nos engagements et à remplir nos objectifs". "Mais nous devons relancer la croissance car cela permet de réduire les déficits", ajoute Samaras."Si on laisse tomber la Grèce maintenant, l'incertitude pour les autres pays et leur vulnérabilité vont s'accroître".

Jusqu'à maintenant, Berlin s'est bornée à répéter ces dernières semaines qu'elle ne prendrait aucune décision avant la publication d'un rapport de la "Troïka" des créanciers internationaux (UE-FMI-BCE). Ce rapport attendu en septembre évaluera l'avancement des réformes mises en oeuvre par la Grèce dont dépend le versement d'une tranche d'aide supplémentaire de 31,5 milliards d'euros. Antonis Samaras doit rencontrer mercredi le président de l'Eurogroupe, Jean-Claude Juncker avant de se rendre vendredi en Allemagne pour s'entretenir avec Angela Merkel puis rejoindre Paris samedi pour un rendez-vous avec François Hollande.

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