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L'Arabie saoudite a bien réussi à pirater le téléphone portable du patron d'Amazon, Jeff Bezos

Selon ces responsables, ce piratage est lié à l'abondante couverture du meurtre du journaliste saoudien Jamal Khashoggi par le "Washington Post", propriété du milliardaire américain.

Article rédigé par franceinfo avec Reuters
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Publié Mis à jour
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Le patron d'Amazon Jeff Bezos à Washington, le 9 mai 2019. (CLODAGH KILCOYNE / REUTERS)

Deux responsables de l'ONU affirment, mercredi 22 janvier, que le téléphone portable du patron d'Amazon Jeff Bezos a été piraté par l'Arabie saoudite. Agnes Callemard, rapporteure spéciale pour les exécutions extrajudiciaires, et David Kaye, rapporteur spécial pour la liberté d'expression, se basent sur un rapport de sécurité commandé par l'équipe du milliardaire américain dans lequel des analyses montrent que son mobile a été piraté via un message envoyé en 2018 par WhatsApp par le prince héritier Mohammed ben Salmane, précise The Guardian (en anglais).

Le message contenait un fichier vidéo malveillant destiné à inflitrer le téléphone du responsable américain. Environ un mois après cet envoi, de nombreuses données du téléphone de Jeff Bezos ont fuité, stipule le rapport. Selon les rapporteurs de l'ONU, ces éléments sont suffisament solides pour justifier une enquête plus approfondie. "Les récents articles des médias qui suggèrent que [Ryiad] est derrière un piratage du téléphone de Jeff Jeff Bezos sont absurdes. Nous demandons qu’une enquête soit menée sur ces allégations afin que nous puissions connaître tous les faits", a réagi l'ambassade saoudienne aux Etats-Unis.


Jeff Bezos avait déjà affirmé en avril 2019 que l'Arabie saoudite avait piraté son téléphone pour avoir accès à ses données personnelles, rappelle 20 Minutes. Gavin De Becker, l'homme chargé par le patron d'Amazon d'enquêter sur ce piratage, avait lié cette manœuvre à l'abondante couverture par le Washington Post – détenu par Jeff Bezos – du meurtre du journaliste saoudien Jamal Khashoggi. "Il est clair que 'MBS' [Mohammed ben Salmane] tient le Washington Post pour un ennemi majeur", assurait Gavin de Becker.

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