Le Black Friday ne fait pas l'unanimité
Plusieurs députés, qui veulent lutter contre la surconsommation, veulent supprimer le Black Friday. Cette grande journée de promotion ne fait pas non plus l'unanimité chez tous les commerçants.
À Besançon (Doubs), Olivier Lecossois participera bien au Black Friday, mais un peu contraint et forcé. "De toute façon si on ne le fait pas, on ne bosse pas, on ne vend rien. On est bien obligé de suivre. Tu prends le train en route ou tu restes sur le quai de la gare à voir les clients passer et ne rien leur vendre", assure ce commerçant. Face à la déferlante du Black Friday, l'UFC Que-choisir met en garde contre les réductions mensongères. "Ce que font les commerçants la plupart du temps, c'est qu'ils prennent par exemple le prix conseillé fabriqué par le fabricant, mais c'était un prix qui était appliqué il y a deux ou trois ans et que plus aucun commerçant n'applique aujourd'hui. Ils peuvent ainsi proposer à un produit à 250 euros avec 50% de réduction alors que tout le monde le fait à 250 euros", dénonce Cyril Brosset, journaliste au sein de l'association.
Un centre Amazon bloqué
La députée des Deux-Sèvres Delphine Batho a déposé un amendement pour mettre fin au Black Friday. "On est dans une situation d'urgence écologique et un marketing agressif poussant à des achats compulsifs, ce n'est pas compatible avec la lutte contre le réchauffement climatique", assure l'élue. Des militants écologistes ont même bloqué un centre de distribution Amazon à Brétigny-sur-Orge (Essonne)
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