Le réseau social LinkedIn écope d'une amende de 310 millions d'euros pour infraction au règlement européen sur les données

Une autorité irlandaise a notamment estimé que le consentement recueilli par la plateforme auprès de ses utilisateurs "n'a pas été donné librement".
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le site du réseau social professionnel LinkedIn sur un écran d'ordinateur, le 23 février 2022. (RAMON VAN FLYMEN / ANP MAG / AFP)

Le réseau social professionnel LinkedIn, propriété du géant américain Microsoft, a écopé jeudi 24 octobre d'une amende de 310 millions d'euros de l'UE pour avoir enfreint le règlement européen sur les données (RGPD). Cette décision donne trois mois à la plateforme pour se mettre en conformité.

La Commission irlandaise pour la protection des données (DPC), qui agit pour le compte de l'Union européenne après une plainte déposée en 2018 par l'association française La Quadrature du Net, a notamment estimé que "le consentement obtenu par LinkedIn" auprès de ses utilisateurs pour l'utilisation de leurs données "n'a pas été donné librement, ni été suffisamment éclairé ou spécifique, ni sans ambiguïté"

LinkedIn "estime avoir respecté le RGPD"

De son côté, LinkedIn "estime avoir respecté le RGPD", mais assure que l'entreprise "travaille à garantir que [ses] pratiques publicitaires respectent" la décision du régulateur irlandais. L'association de défense des internautes La Quadrature du Net avait déposé en 2018 cinq plaintes collectives contre LinkedIn, mais aussi Google, Apple, Facebook et Amazon (les Gafam), les accusant d'exploiter de manière illégale les données personnelles de leurs usagers.

Elle pointait notamment les cases pré-cochées, ou les clauses stipulant que la continuation de l'utilisation du service vaut acceptation, et demandait "l'interdiction des traitements d'analyse comportementale et de ciblage publicitaire". La Quadrature du Net s'est "félicitée" jeudi "de cette décision qui rappelle une fois de plus la nocivité du modèle économique des Gafam et l'importance qui doit être accordée à la protection des données personnelles". Elle souligne néanmoins "la lenteur" de la décision prise par l'autorité irlandaise. 

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