Taxation des Gafa : Macron dénonce des groupes ayant "un statut de paradis fiscal permanent"
A la veille du G7, le chef de l'Etat dit vouloir "changer" un système qu'il juge "fou".
Il dénonce un système "fou". Emmanuel Macron, qui défendra au G7 en France ce week-end une taxation mondiale des géants du numérique (Gafa), s'en est pris à ses grands groupes mercredi 21 août lors d'une rencontre avec l'Association de la presse présidentielle, les accusant d'avoir "un statut de paradis fiscal permanent".
"Les acteurs mondiaux du numérique ne contribuent pas fiscalement au financement du bien commun, ce n'est pas soutenable", a martelé le président français, expliquant en avoir discuté lundi avec son homologue américain Donald Trump. "Je ne suis pas d'accord avec ce système et je pense qu'il n'est pas bon, y compris pour les travailleurs américains", a encore déclaré Emmanuel Macron, qui promet d'aborder le sujet avec les dirigeants des autres grandes puissances. "Je pense qu'il faut changer."
Ces dernières semaines, le président américain s'est farouchement opposé à la taxe sur les grands groupes technologiques, généralement américains, votée par la France. La taxe de 3% sur les revenus s'appliquera rétroactivement au 1er janvier 2019 aux sociétés réalisant un chiffre d'affaires sur leurs activités numériques de 750 millions d'euros au niveau mondial et de plus de 25 millions d'euros sur le sol français. Ulcéré par cette initiative, Donald Trump a menacé le mois dernier de lancer des représailles sous la forme de droits de douane imposés aux vins français.
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