La plateforme Telegram a démultiplié sa collaboration avec la justice française en 2024

La plateforme de messagerie assure avoir satisfait 673 requêtes de la justice française au dernier trimestre 2024, contre seulement quatre au premier trimestre.
Article rédigé par Luc Chagnon
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le logo de la plateforme de messagerie Telegram. (MATTHIAS BALK / DPA / AFP)

Du silence radio à l'amour fou ? La plateforme de messagerie Telegram, qui défend historiquement l'anonymat de ses utilisateurs, affirme avoir démultiplié ses réponses positives aux requêtes de la justice française en 2024, selon un rapport publié par l'entreprise lundi 6 janvier.

La plateforme, dont le fondateur, Pavel Dourov, est toujours placé sous contrôle judiciaire en France depuis août 2024, affirme avoir satisfait 673 requêtes formulées par la justice française au dernier trimestre 2024 concernant des adresses IP et/ou des numéros de téléphone. Au premier trimestre 2024, le nombre de ces demandes auxquelles Telegram avait répondu s'élevait à... quatre, toujours selon l'entreprise. La grande majorité des requêtes satisfaites sur l'année (893) l'ont été au deuxième semestre (883).

Pavel Dourov ne peut toujours pas quitter la France

Le nombre d'utilisateurs concernés par ces requêtes a également décollé, passant de 17 au premier trimestre 2024 à 1 386 au dernier. L'entreprise n'explique pas cette nouvelle augmentation, mais au troisième trimestre, Pavel Dourov avait justifié une première hausse par le fait que les autorités judiciaires avaient commencé "à utiliser le bon canal de communication pour adresser leurs demandes, celui prévu par le règlement européen DSA sur les services numériques". "Chaque fois que nous recevions une demande légale correctement formulée utilisant les lignes de communication prévues, nous la vérifiions puis nous divulguions les adresses IP et/ou les numéros de téléphone de criminels dangereux", affirmait le milliardaire.

Arrêté fin août en France, Pavel Dourov a été mis en examen pour de nombreuses infractions liées à son application de messagerie et il a toujours l'interdiction de quitter le territoire français. Fin septembre, Telegram avait annoncé une modification de ses règles de modération afin de collaborer davantage avec les autorités judiciaires.

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