Telegram s'engage à lutter activement contre la pédocriminalité sur sa plateforme

Le fondateur et dirigeant de l'application, Pavel Dourov, avait promis de durcir la modération de Telegram après sa mise en examen en France.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
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  (JAQUE SILVA / NURPHOTO)

C'est un "moment important" pour la lutte contre la pédocriminalité en ligne, selon le président de Internet Watch Foundation (IWF). La messagerie Telegram s'est engagée à lutter activement pour détecter, retirer et empêcher les contenus pédocriminels, en collaboration avec l'association britannique spécialisée IWF, selon un communiqué de cette dernière publié mercredi 4 décembre.

Le fondateur et dirigeant de l'application, Pavel Dourov, est toujours sous le coup d'une mise en examen en France et assigné à résidence en raison de la publication de contenus illégaux sur l'application, notamment pédocriminels. Peu après son inculpation, il avait promis en septembre de faire de la modération de sa messagerie "une fierté" et la plateforme avait annoncé un durcissement de la modération.

Repérer immédiatement des contenus pédocriminels déjà connus

Telegram, qui revendique 950 millions d'utilisateurs dans le monde, aura désormais accès aux "outils et données" développés par l'IWF afin de traquer les contenus pédocriminels en ligne, notamment les empreintes numériques de millions d'images et vidéos d'agressions sexuelles sur des enfants déjà identifiées. Telegram pourra ainsi les repérer immédiatement lorsqu'elles sont partagées publiquement sur la messagerie.

L'IWF affirme avoir pu confirmer des milliers de signalements de contenus pédocriminels sur Telegram depuis 2022, qui ont été supprimés par la messagerie. "Telegram retire des centaines de milliers de contenus d'agressions d'enfants chaque mois, à partir de signalements et d'une modération proactive", a affirmé Remi Vaughn, responsable des relations avec les médias de Telegram, cité dans le communiqué. Fondée en 2013, la messagerie, qui a toujours affirmé respecter les lois européennes, s'était engagée depuis ses débuts à ne jamais dévoiler d'informations sur ses utilisateurs – mais en septembre, elle a assoupli sa politique de confidentialité pour s'autoriser à répondre aux autorités judiciaires au-delà des seuls cas de terrorisme.

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