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Elon Musk menace une organisation de lutte contre l'antisémitisme d'engager des poursuites à son encontre

Le patron de Tesla et du réseau social X accuse de diffamation l'Anti-Defamation League afin de se défendre notamment d'accusations d'antisémitisme.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Elon Musk le patron de Space X, Tesla et X (ex-Twitter), à Paris le 16 juin 2023. (ALAIN JOCARD / AFP)

L'Anti-Defamation League (ADL) est dans le viseur d'Elon Musk. La principale organisation de lutte contre l'antisémitisme aux Etats-Unis alerte depuis des années sur la modération des contenus antisémites, que ses membres estiment de plus en plus limitée sur le réseau social X (anciennement Twitter). Pour "blanchir [sa] plateforme concernant l'antisémitisme", l'homme d'affaires américain affirme, lundi 4 septembre dans un post sur son réseau social,"n'avoir pas d'autre choix que de poursuivre en diffamation" l'ADL. 

Le patron de cette organisation venait pourtant de se féliciter, sur le même réseau social, d'une "discussion franche et productive" avec la directrice générale de l'ex-Twitter. Jonathan Greenblatt avait pu évoquer "ce qu'il faut faire pour lutter efficacement contre la haine sur la plateforme". "J'espère que le service s'améliorera" a-t-il écrit. 

Elon Musk le perçoit comme un nouvel affront, alors qu'il fait de l'ADL l'un des "responsables de la plus grande partie de [la] perte de revenus" enregistrée par la plateforme. Pour lui, l'ADL "tente de tuer cette plate-forme en l'accusant faussement, et moi avec, d'être antisémites".

Une poursuite déjà en cours contre une autre organisation

Le milliardaire justifie son accusation par les "retours des annonceurs", en particulier aux Etats-Unis et en France. Il est aussi soutenu par de nombreux comptes qui reprennent le mot-clé "#bantheADL", soit "interdisez l'ADL". Elon Musk a affirmé qu'il ne le ferait pas "malgré l'immense préjudice causé à X / Twitter", selon lui. 

Ce n'est pas la première fois que la plateforme X s'en prend à une ONG. Début août, elle a assigné devant la justice fédérale américaine une organisation de lutte contre la diffusion de contenus haineux en ligne. Le Center for Countering Digital Hate est accusé de mener une campagne de dénigrement injustifié contre le réseau social.

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