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Twitter annonce une action judiciaire après le retrait d'Elon Musk de l'accord de rachat

Les avocats du milliardaire reprochent à Twitter de ne pas avoir fourni à l'acheteur toutes les informations disponibles sur le nombre de comptes frauduleux et de spams.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Le milliardaire Elon Musk, dans le film "Return to space" diffusé sur Netflix. (MAXPPP)

Bataille juridique à l'horizon. Le président de Twitter a affirmé vendredi 8 juillet que l'entreprise allait engager une action en justice pour "faire respecter l'accord" de rachat, après qu'Elon Musk a annoncé un peu plus tôt mettre fin à cet accord. "Le conseil d'administration de Twitter est déterminé à conclure la transaction au prix et aux termes convenus avec M. Musk", a assuré dans un tweet Bret Taylor, précisant que ses équipes étaient "confiantes" dans leur chance de l'emporter devant les tribunaux.

Dans une lettre publiée quelques instants plus tôt (lien en anglais) par le gendarme boursier américain, les avocats d'Elon Musk assurent que Twitter n'a pas respecté ses engagements pris dans l'accord de vente, notamment en ne fournissant pas toutes les informations demandées sur le nombre de comptes frauduleux et de spams.

Twitter a répété à plusieurs reprises ces dernières semaines que le nombre de faux comptes sur sa plateforme était inférieur à 5%. Le multimilliardaire et son équipe estiment que le réseau ment, et que cela affecte la viabilité et la valeur de la société. Depuis des semaines, les experts se demandaient si Elon Musk cherchait à retirer son offre ou à renégocier le prix à la baisse.

Jusqu'à un milliard de dollars d'indemnité de rupture

En mettant fin à son engagement de racheter Twitter, l'homme d'affaires s'expose à des poursuites juridiques conséquentes. Les deux parties se sont engagées à verser une indemnité de rupture pouvant aller jusqu'à un milliard de dollars dans certaines circonstances.

Mi-avril, l'homme le plus riche du monde avait proposé de racheter Twitter au prix de 54,20 dollars par action, soit 44 milliards de dollars en tout. Elon Musk s'était assuré du soutien de plusieurs grandes fortunes et sociétés d'investissement pour parvenir à la somme totale, et réduire la part qu'il devait emprunter aux banques. Ces prêts avaient inquiété le marché, car il s'agissait de crédits adossés à des titres Tesla. Mais, au-delà des considérations financières, les péripéties de ces dernières semaines ont montré le fossé qui sépare l'homme d'affaires, texan d'adoption, et Twitter, basé à San Francisco.

Elon Musk défend une modération des contenus moins stricte et le retour de personnalités exclues pour avoir enfreint les règles, comme l'ex-président Donald Trump. Sa vision se heurte à celle de nombreux employés de Twitter, d'associations et d'élus démocrates, qui demandent au contraire aux réseaux sociaux de mieux lutter contre les discours haineux, le harcèlement et la désinformation, dans l'intérêt des utilisateurs et de la démocratie.

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