Closer : Julie Gayet en justice pour le respect de sa vie privée
L'hebdomadaire Closer a dopé ses ventes avec l'affaire "Hollande-Gayet" :
le magazine du 10 janvier révélant la liaison entre le chef de l'Etat et l'actrice
s'est vendu à 610.000 exemplaires, presque le double de la diffusion
habituelle. Les gains pourraient être toutefois réduits en cas de condamnation
pour "violation de la vie privée". L'avocat de Julie Gayet
demandera jeudi après-midi au tribunal de Nanterre des dommages et intérêts à
hauteur de 50.000 euros. L'actrice ne devrait pas se déplacer au tribunal.
Le premier acte d'une riposte judiciaire
Après la sortie du fameux numéro de Closer le montrant
casqué près de domicile de Julie Gayet, François Hollande avait dit son "indignation
totale" à l'égard de l'hebdomadaire, mais sans entamer de poursuite
judiciaire. En revanche, l'actrice a assigné Closer au civil. Une deuxième offensive
est aussi lancée au pénal après une plainte contre X pour "atteinte à la vie
privée". Elle a suivi des clichés la montrant, toujours dans Closer, au
volant de sa voiture. L'actrice qui est mère de deux enfants, s'estime à présent
harcelée par les paparazzis et elle a porté plainte pour "mise en danger
de la vie d'autrui."
La défense du droit à l'information
Les magistrats auront une fois de plus à apprécier les
différents contours de la vie privée. La frontière n'est pas aussi simple que
voudrait le faire croire l'avocat de l'actrice, Me Enocchi, lorsqu'il affirme
que "c'est une affaire question classique de violation de la vie privée" qu'il va
plaider. Closer va se défendre en opposant le droit à l'information. La directrice
de la publication Laurence Pieu estime avoir mené "un travail de journaliste" en donnant
une envergure nationale, à une information qui circulait sous le manteau dans "quelques dîners
en ville et sur des plateaux télé."
La difficile notion de vie privée
Reste que la subtilité du droit est parfois très
fine. Récemment, la ministre de la Culture a gagné contre Closer mais perdu
contre Voici. Les deux magazines avaient sorti des photos de vacances : Closer a été épinglé pour des clichés d'Aurélie Filippetti en maillot de bain, "portant atteinte
à la vie privée et à l'image" . Le magazine Voici, épargné, avait montré la
ministre en robe d'été et juste dévoilé son lieu de villégiature. Une procédure d'appel est lancée.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.