Yvelines : une enquête préliminaire ouverte sur une cyberattaque contre la mairie de Sartrouville
Une enquête préliminaire a été ouverte pour faire la lumière sur une cyberattaque qui a visé la semaine dernière des serveurs informatiques de la mairie de Sartrouville (Yvelines), a appris mercredi 23 août l'AFP auprès du parquet de Paris. La section de lutte contre la cybercriminalité du parquet de Paris s'est saisie de cette enquête au titre de sa compétence nationale. Les investigations ont été confiées à la police judiciaire (PJ) de Versailles, a précisé le parquet, notamment pour les chefs d'accès et maintien frauduleux dans un système de traitement automatisé de données, d'extorsion en bande organisée et d'association de malfaiteurs.
Dans la nuit du 16 au 17 août, les serveurs informatiques de Sartrouville, ville située à une quinzaine de kilomètres au nord-ouest de Paris, se sont retrouvés paralysés après la cyberattaque d'un groupe de hackers utilisant un rançongiciel baptisé "Medusa". Dans un communiqué publié jeudi 17 août, la mairie avait assuré que l'impact de l'attaque avait été "limité" grâce à l'intervention rapide des équipes techniques ayant permis de "contenir et neutraliser l'incident".
La mairie ne compte pas payer la rançon
Selon une plainte contre X déposée le 17 août par la mairie auprès de la police, et consultée par l'AFP, les pirates sont parvenus à accéder à de nombreuses données sensibles de la municipalité et à les exfiltrer. Le document fait notamment état de données financières (paiements vers les entreprises, budget de la collectivité, etc.), de données personnelles d'agents municipaux (RIB, copies des pièces d'identité, ou encore CV), de données médicales du centre municipal de santé, d'informations sur les crèches et les écoles de la ville ou encore du fichier des personnes vulnérables.
L'estimation initiale du préjudice matériel du piratage est de 200 000 euros et la mairie a précisé dans sa plainte qu'elle n'envisageait ni de payer la rançon ni de négocier.
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