Invitée : Marianne James : "Miss Carpenter"

Elle a déboulé sur scène il y a 20 ans avec l'ultime récital d'une cantatrice déjantée dont l'humour avait séduit le public. Elle revient sur les planches avec un nouveau personnage qu'elle a entièrement crée. Elle incarne une diva hollywoodienne vieillissante et prête à tout pour décrocher un rôle. Voici l'invitée des Cinq Dernières Minutes. Cette invitée, c'est Marianne James, ou plutôt "Miss Carpenter". C'est votre nouveau personnage, celui que vous jouez en ce moment au théâtre Rive Gauche, mise en scène d'Eric-Emmanuel Schmitt et Steve Suissa. Qui est cette Miss Carpenter.

Marianne James : Cette nouvelle créature est une octagénaire. Elle en paraît 50 grâce à son chirurgien. Elle a été star dans les années 5.

60. C'est ce qu'elle nous dit. Mais elle doit être schyzophrène et bipolaire. Elle vit seule dans 600 m à Paris.

Elise Lucet : Cette vieille gloire d'Hollywood va devoir refaire ses preuves.

Marianne James : Elle doit aujourd'hui refaire ses preuves. Elle se retrouve dans des téléfilms, elle doit faire plein de choses. Mais aujourd'hui, les choses ont changé. C'est très drôle quand elle prend le tapis. Elle prend conscience de son âge, elle est un peu oubliée ou elle se rêve toujours en star.

Marianne James : Elle se souvient de son âge quand ça l'arrange. Dans les auditions, elle dit qu'elle a 29 ans ! C'est génial d'interpréter une femme de 80 ans quand on en a 50.

Elise Lucet : On va voir un extrait où Miss Carpenter se retrouve Le public suit bien. face a la fameuse angoisse du téléphone qui ne sonne pas.

Marilyn, maman a peur. Si jamais il ne rappelle pas, cette fois-ci, on est foutues ma vieille. Je ne vais pas finir à la rue, je n'y survivrais pas, je suis tellement frileuse. Et quand j'ai la chair de poule, j'ai les tétons qui pointent et ça tire sur les coutures. On me retrouvera là, un matin de février, à moitie décomposée sous une bâche de chantier shootee à l'éther, au milieu d'une bande de punks à chien. Jesus Christ ! Ne reste pas les bras cloués comme ça. Dis-leur que je suis Miss Carpenter. Ex-actrice, oscarisée en 1967.

Elise Lucet : Vous ne mégotez pas sur le costume, les décors.

Marianne James : C'est tout ce j'aime, j'aime joue dans l'outrance. Vous n'êtes pas seule sur scène. Il y a aussi trois comédiens, chanteurs, danseurs. Les hommes sont à vos pieds.

Marianne James : Il y a 3 beaux gosses, ils apporte l'uniçvers des castings. Ils sont les coups de fils inattendues, les luminaires, les téléphones.

Elise Lucet : A la mise en scène aussi, avec Eric-Emmanuel Schmitt et Steve Suissa.

Marianne James : Il y a aussi une femme extraordinaire, ma productice Valérie Allègre. C'est aussi un spectacle de film d' une génération d'octagenaire.

Marianne James : Elle est entre Mae West et Tatie Danielle.

Elise Lucet : Vous avez commence le spectacle il y a près de 2 semaines. Vous sentez le même frisson que pour "L'Ultima Recital".

Marianne James : J'entends les gens rugir, nous sommes des bètes; J'aime les entendre crier, se révolter, être émus.

Marianne James : Je suis très heureuse de ce retour.

Merci Marianne James, dans "Miss Carpenter". C'est au théâtre Rive Gauche, mise en scène Eric-Emmanuel Schmitt Fin de cette édition. Tout de suite, la météo d'Ana' l's Baydemir. A 20H, vous avez rendez-vous avec David Pujadas. A 20H40, une soirée d'info avec "Envoyé Spécial" et "Complément d'enquête". On se retrouve demain, même lieu, même heure.