Iran : la petite-fille de Khomeiny, symbole de modernité ?
Voici qui pourrait changer le climat international, notamment au Proche et au Moyen-Orient. Les discussions sur le nucléaire iranien ont repris avec les autorités de Tehéran tout à l'heure à Genève. Hassan Rohani, nouveau président de l'Iran, a présenté un plan de règlement. On n'en connaît pas encore le détail. Alors faut-il y croire ? Bonsoir Etienne Leenhardt, vous nous répondrez dans un instant. Mais d'abord, la force des symboles. La petite-fille de l'ayatollah Khomeiny en personne brise un tabou : elle s'est dite opposée à la police des moeurs qui veille notamment au respect des codes vestimentaires islamiques dans le pays.
Avec ses bottes rouges, son foulard et son maquillage prononcé, elle défie la loi vestimentaire iranienne. Zahra Eshraghi, 49 ans, est la petite-fille de l'ayatollah Khomeiny le père de la Révolution islamique. Dans les rues de Téheran, la police des moeurs a déjà arrêté des femmes dont le seul tort était de porter du vernis à ongles. Les consignes sont strictes. Zahra Eshraghi, comme ici sur les images datées de l'an 2000, avait suivi ces consignes mais appelle aujourd'hui au changement.
Elle juge l'actuelle porte-parole du ministère des Affaires trop austère dans sa robe noire. Si elle sort du silence, c'est que que le président iranien, multiplie les signes d'ouverture. Elle veut en profiter. Facebook est interdit dans son pays. Elle possède tout de même un compte à son nom. Elle y affiche son goût pour certaines séries américaines pourtant interdites en Iran. Accusée par certains d'avoir trahi l'héritage de son grand-père, louée par d'autres pour son courage, elle n'est pas encore un symbole, mais un signe que quelque chose est en train de changer en Iran.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.