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Retour aux 39 heures : pour Ayrault, "il n'y a pas de couac"

Interrogé par des lecteurs du "Parisien" sur un retour aux "39 heures payées 39", le Premier ministre avait affirmé qu'il n'y avait "pas de sujet tabou". Avant de revenir sur ses propos sur France Info.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault lors d'une conférence de presse à l'Elysée, à Paris, le 30 octobre 2012. (MARTIN BUREAU / AFP)

POLITIQUE - Est-ce une nouvelle maladresse de communication de la part de Jean-Marc Ayrault ? Interrogé par des lecteurs du Parisien, mardi 30 octobre, sur un retour aux "39 heures payées 39", le Premier ministre affirme qu'il n'y a "pas de sujet tabou". "Développez ce point de vue, mais vous verrez qu'il fera débat. Mais pourquoi pas ? (...) Je ne suis pas dogmatique", répond-il.

Quelques heures après la publication du quotidien mardi, le chef du gouvernement se dédit sur France Info, affirmant qu'il n'est "pas question de revenir sur les 35 heures". Retour sur un revirement éclair.

7h50 : Michel Sapin atténue la formule 

Interrogé sur RTL mardi matin, Michel Sapin affirme que les 35 heures doivent rester la durée légale du travail de "référence". Le ministre du Travail atténue largement les propos du Premier ministre et insiste : "Il ne faut pas supprimer les 35 heures." 

 

Sapin: "Il ne faut pas supprimer les 35 heures" (Francetv info)

 8h19 : Jean-François Copé saisit la balle au bond 

Sur le plateau de Canal+, le secrétaire général de l'UMP se dit prêt à "ouvrir immédiatement" le dialogue avec le gouvernement. "Je rappelle que Jean-Marc Ayrault comme ses amis ont appelé à la manifestation et à la grève quand nous avons défiscalisé les heures supplémentaires pour permettre de gagner plus tout en travaillant plus", ironise le candidat à la présidence du parti. 

Copé : "Qu'on ouvre le dialogue immédiatement" sur les 35 heures (Francetv info)

8h23 : "Il y aura sûrement un débat", affirme Laurent Fabius

Interrogé sur l'opportunité de revenir aux 39 heures, le ministre des Affaires étrangères répond sur le plateau de France 2 : "Je ne veux pas me lancer dans ce débat. Il y aura sûrement un débat compte tenu de ce qui a été écrit mais essayons de nous centrer sur ce qui est essentiel en matière de compétitivité." 

Fabius : "Il y aura sûrement un débat" sur le retour aux 39 heures (Francetv info)

8h43 : Pour Jean-Marc Ayrault, "il n'est pas question de revenir sur les 35 heures"

Jean-Marc Ayrault contacte lui-même France Info et assure à l'antenne qu'il n'est "pas question de revenir sur les 35 heures". Pour tenter de mettre fin à la polémique qu'il a lui-même lancée, le Premier ministre révèle qu'"il n'y aura rien concernant les 35 heures" dans le rapport sur la compétitivité que l'industriel Louis Gallois doit lui remettre lundi 5 novembre. 

Des articles de presse avaient affirmé le 25 octobre que ce rapport allait préconiser la suppression des 35 heures, instaurées par le gouvernement Jospin à la fin des années 1990. Les services de Louis Gallois avaient démenti.

8h59 : Bernard Accoyer appelle l'opposition à soutenir Jean-Marc Ayrault

Malgré ce démenti, le débat est relancé. Et l'opposition ne le laissera pas se refermer si facilement. Sur Twitter, Bernard Accoyer, l'ancien président UMP de l'Assemblée nationale, a d'ores et déjà affirmé son "soutien" à Jean-Marc Ayrault contre Michel Sapin sur l'affaire des 35 heures.

Jean-François Copé, lui, est resté sur le mode de l'ironie : "J'ai, pendant quelques minutes, fait un rêve : que le Premier ministre endossait enfin les habits du courage politique. (...) Hélas, cela n'aura duré que quelques minutes", a-t-il glissé à l'AFP. 

12h07 : "Il n'y a pas de couac", assure le Premier ministre 

"Nous n'ouvrirons pas le dossier de la durée légale du travail en France. La durée légale est de 35 heures, elle le restera", répète Jean-Marc Ayrault à la presse, en marge d'une réunion à l'Elysée avec les maires des grandes villes. "Il ne faut pas me faire dire ce que je n'ai pas dit", a ajouté le chef du gouvernement, rappelant qu'il répondait à une question d'un lecteur du Parisien. "Ce n'est pas un couac. (...) Ce n'est pas une maladresse", a-t-il martelé.

DLTFTV_MAM_2743122 (Francetv info)

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