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Paris 2024 : Virtus Global Games, Mondiaux de para athlétisme, tournoi international de rugby fauteuil... Le parasport accélère à un an et demi des Jeux

À moins de 600 jours du début des Jeux paralympiques de Paris, la France s'apprête à accueillir plusieurs événements internationaux de premier plan en 2023.
France Télévisions - Rédaction Sport
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Charles-Antoine Kouakou sera très attendu à Paris cet été lors des championnats du monde de para athlétisme, avec Angelina Lanza. À l'automne, l'équipe de France de rugby fauteuil tentera de remporter un tournoi international dans la capitale. (AFP)

Si la frénésie du compte à rebours des Jeux de Paris 2024 n'est pas encore à son apogée, cette année 2023 constitue un bon moyen de faire doucement monter la pression, notamment du côté paralympique. L'annonce du calendrier des épreuves est attendue d'ici la fin janvier. Un premier gros temps fort pour les athlètes qui, au cours des 12 prochains mois, vont avoir l'occasion de briller. D'autant plus que la France va être la terre d'accueil de plusieurs compétitions internationales, permettant au plus grand nombre de découvrir celles et ceux qui prétendent à une médaille dans moins de 600 jours.

franceinfo: sport a interrogé plusieurs champion(ne)s tricolores pour établir une liste - non-exhaustive - d'événements parasport à ne pas louper.

19 au 29 mai : sept disciplines s'invitent à Limoges

La Fédération française handisport (FFH) prend d'assaut la Haute-Vienne pendant 10 jours pour organiser ses championnats de France multisports. À Limoges, pas moins de sept disciplines sont au programme, mais pas toutes en même temps.

Du 19 au 21 mai, l'escrime (catégorie déficient visuel), le développé couché, le showdown - discipline alliant tennis de table et air hockey pour des personnes déficientes visuelles - le basket fauteuil (catégorie U23) et le goalball lancent les festivités, avant le tennis de table et la natation (27 au 29 mai). En parallèle, et pour la première fois, une épreuve de Coupe du monde de para natation aura lieu dans le même bassin.

Double médaillé d'argent et de bronze à Tokyo en 2021, le nageur Ugo Didier attend ce rendez-vous avec impatience. "Avoir cette étape à la maison, c'est une chance, se réjouit-il. Cela va donner le ton pour Paris 2024. C'est important de se tester, de voir comment on va répondre chez nous, comment le public va nous accueillir, de sentir la ferveur... On a tous des objectifs très élevés et on compte bien le montrer à cette occasion."

4 au 10 juin : le sport adapté organise ses Jeux à Vichy

La plus importante compétition mondiale du sport adapté, les Virtus Global Games, s'invite à Vichy pendant une semaine au début du mois de juin pour sa sixième édition. Pour les plus de 800 athlètes internationaux en situation de handicap mental ou psychique attendus, il s'agit un peu de "leurs Jeux", même si certains pourront concourir à Paris en 2024. Le sport adapté entretient une relation complexe avec les Jeux paralympiques, avec notamment une exclusion de 2000 à 2012 après une triche de l'équipe espagnole de basket adapté puis une réintégration en 2012 dans trois disciplines : l'athlétisme, la natation et le tennis de table.

À Tokyo, six athlètes venant du sport adapté faisaient partie de la délégation tricolore. L'un d'entre eux, Charles-Antoine Kouakou, est même devenu le premier licencié de la FFSA (Fédération française de sport adapté) à être médaillé d'or, en athlétisme sur le 400 mètres. Le champion paralympique sera présent à Vichy dans un rôle de leader de l'équipe de France, représentée dans pas moins de 12 disciplines. "Je serai aligné en sprint sur 100 m, 200 m et le relais 4x100 m dans le but d'être prêt pour les championnats du monde à Paris, où je veux aller chercher ma qualification pour Paris 2024 sur ma distance, le 400m."

8 au 17 juillet : Paris en pleine répétition avec les Mondiaux de para athlétisme

Les utilisateurs du métro parisien ont, peut-être, déjà vu des affiches fleurir dans plusieurs stations. Les championnats du monde de para athlétisme, deuxième plus gros événement du parasport après les Jeux paralympiques, vont investir le stade Charléty au cœur de l'été pendant 10 jours. Une compétition majeure sur la route de Paris 2024 pour les athlètes, et une occasion de découvrir pour le grand public celles et ceux qui vont briller dans la capitale dans un an et demi.

La première journée paralympique, le 8 octobre 2022, a permis d'ouvrir les portes, avec des ateliers et des rencontres avec des champions tels que le Français Arnaud Assoumani ou l'Allemand Markus Rehm, la star du saut en longueur handisport. "On espère un effet boule de neige d'autant qu'après les Mondiaux, il y aura l'ouverture de la billetterie des Jeux paralympiques", avance Angelina Lanza, double champion d'Europe sur 200 m et en longueur en 2018.

Elle aussi présente place de la Bastille à l'automne dernier a dans un coin de sa tête les Mondiaux. "On a jusqu'à la fin mai pour faire plusieurs compétitions et être bien placé au niveau des bilans pour gagner sa place", explique-t-elle. 

30 août au 1er septembre : les stars du para canöe à Vaires-sur-Marne

Plan d'eau officiel des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 pour les épreuves d'aviron et de canöe-kayak, le stade nautique de Vaires-sur-Marne accueillera une épreuve de Coupe du monde à la fin août. L'opportunité de voir la médaillée d'argent à Tokyo en 200 mètres (catégorie KL3), Nélia Barbosa, en action sur un site qu'elle connaît bien, pour y réaliser notamment les sélections en équipe de France. 

Celle qui continue à s'entraîner à Champigny n'en oublie pas l'essentiel sur cette année 2023 : les championnats du monde à Duisbourg (Allemagne) du 23 au 26 août, qualificatifs pour les Jeux paralympiques. "Les critères ont changé et pour gagner directement sa place à Paris, il faut être sacré championne du monde", rappelle-t-elle. 

La Française Nélia Barbosa lors des Jeux paralympiques de Tokyo, le 4 septembre 2021 (YASUYOSHI CHIBA / AFP)

16 au 22 octobre : le rugby fauteuil en mode Coupe du monde

En marge du Mondial de rugby à XV (8 septembre au 28 octobre) en France, le rugby fauteuil organise lui aussi son tournoi international à Paris. "Les gens vont voir que c'est une discipline qui envoie", se réjouit Cédric Nankin. Élu meilleur joueur à son poste lors des derniers championnats du monde, il espère que cette compétition permette à un public plus large de venir découvrir les Bleus avant les Jeux en 2024. "En règle générale, quand on entend handicap, généralement, on pense vulnérabilité, sur-protection. Et là, tu es dans un sport où il y a des gros tampons, c'est spectaculaire et c'est pour cela que ça plaît aussi."

Avec pour objectif l'or dans un an et demi, l'équipe de France va relever plusieurs challenges en 2023. Fin janvier, elle s'envolera au Japon pour défier des grosses écuries comme les États-Unis ou l'Australie. "L'idée est de prendre de l'expérience et de se rapprocher de ce top niveau", avance l'athlète de 38 ans. Ensuite, place à la défense du titre de champion d'Europe glané l'an passé face à des Anglais revanchards, lors de la première semaine de mai à Cardiff. Un événement majeur, avant de voir les Bleus retrouver leurs supporters à Paris.

Les autres compétitions du parasport en 2023 :

  • 4 au 9 avril : Coupe du monde d'escrime fauteuil à Nîmes 
  • 5 au 21 juin : championnats du monde de basket fauteuil à Dubaï (Émirats arabes unis)
  • 6 au 20 août : championnats européens de 10 parasports (judo, tir à l'arc, tir, badminton, taekwondo, boccia, basket fauteuil, cyclisme, tennis, goalball) à Rotterdam (Pays-Bas)
  • 17 au 20 août : épreuve test de para triathlon au pont Alexandre-III à Paris
  • 18 au 27 août : Coupe du monde de cécifoot à Birmingham (l'équipe de France a été sacrée championne d'Europe en juin 2022)

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