L'Assemblée vote le traité budgétaire européen, grâce aux voix de droite ?

POLITIQUE – L'Assemblée nationale a voté, mardi 9 octobre, pour la ratification du traité européen instaurant une "règle d'or" d"équilibre budgétaire. Le résultat du vote est de 477 voix pour, 70 contre et 21 abstentions. Neuf députés n'ont pas pris part au scrutin. Comme son Premier ministre, François Hollande a salué le vote des députés et une "gauche réunie" autour du traité. Pas si sûr, tout l'enjeux était de savoir si le gouvernement a eu besoin des voix de droite pour approuver ce texte ou non. FTVi décrypte. 

282 voix de gauche

Selon le détail des votes, publié par les services de l'Assemblée, 282 députés de gauche ont approuvé le texte. C'est sept de moins que la majorité absolue de l'hémicycle, fixée à 289 élus, et 15 de moins que le carton plein des 297 députés enregistrés dans le groupe socialistes et apparentés.

Pourtant, nombre d'élus PS ont fait savoir que la majorité absolue était atteinte. En effet, si l'on compte uniquement les suffrages exprimés (547), la majorité absolue tombe à 274 voix, un total dépassé ainsi de huit voix. 

Au final, vingt députés PS ont voté contre le texte, dont une majorité de l'aile gauche du parti comme Henri Emmanuelli, Jérôme Guedj, Pascal Cherki ou Mathieu Hanotin, qui l'avaient annoncé auparavant. Et neuf se sont abstenus, dont Olivier Dussopt et Régis Juanico. 

195 voix de droite et du centre 

Du côté des écologistes, dont le bureau national s'était prononcé, samedi 22 septembre, contre le traité européen, provoquant un malaise au sein du gouvernement, seuls trois députés sur dix-sept ont voté pour. Il s'agit d'Eric Alauzet, de Christophe Cavard et de Jean-Louis Roumégas. Enfin, un seul élu du groupe de la gauche démocrate et républicaine (Front de gauche et apparentés), Bruno Nestor Azérot, député de Martinique, s'est prononcé en faveur du texte. Les treize autres ont voté contre et un s'est abstenu. 

A l'opposé de l'hémicycle, 167 des 195 députés UMP ont donné leur feu vert à la ratification d'un traité, qu'ils se félicitent de voir adopter. Ces derniers rappellent en effet qu'il s'agit de celui négocié par Nicolas Sarkozy, auquel François Hollande a fait ajouter une annexe sur la croissance. Chez les centristes, on compte 28 pour, un contre et une abstention.