Les chasseurs d'épaves d'Odyssey sommés de rendre un trésor à l'Espagne
Un juge américain à ordonné à la société spécialisée dans l'exploration sous-marine de rendre à l'Espagne un trésor retrouvé sur un navire ayant coulé au 19e siècle.
Odyssey, spécialiste de la chasse aux trésors sous-marin, va devoir rendre un de ses précieux butins. Un juge fédéral américain a ordonné vendredi 17 février à la société basée en Floride, de rendre dès la semaine prochaine à l'Espagne un précieux trésor retrouvé sur une navire ayant coulé en 1804, la Nuestra Senora de las Mercedes y las Animas. L'enjeu est de taille : le trésor est évalué à plus de 380 millions d'euros.
Annoncée en mai 2007, la découverte d'Odyssey avait aussitôt éveillé la défiance de l'Espagne, qui soupçonnait la compagnie de l'avoir trouvé dans les eaux territoriales espagnoles et non, comme elle le prétendait, dans les eaux internationales. Le fabuleux trésor suscitait même la convoitise du Royaume-Uni, commanditaire de l'Odyssey pour sa mission initiale, et du Pérou, où les pièces auraient été frappées, racontait Le Figaro en 2008.
Une société très jalouse des ses secrets
Odyssey, jalouse de sa trouvaille, refusait de divulguer l'emplacement exact de l'épave ou même de confirmer qu'il s'agissait bien de la Nuestra Senora de las Mercedes y las Animas, l'appelant simplement Black Swan. Plusieurs tribunaux américains avaient pris position en faveur de l'Espagne, estimant que la découverte d'Odyssey était bien l'épave d'un navire de guerre espagnol et donc "sous souveraineté" espagnole.
La justice américaine a tranché : les plus de 500 000 pièces d'argent et les centaines d'objets en or trouvés à bord et qu'Odyssey espérait garder doivent être mis à disposition de Madrid mardi prochain, et "envoyé en Espagne d'ici le 24 février", selon la décision du tribunal fédéral de Tampa en Floride. Le juge n'a pas pris en compte la demande d'Odyssey réclamant que l'Espagne lui rembourse 412 814 dollars (314 154 euros) pour avoir conservé ce trésor
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