Un taux de participation à 80,34%

Avec un taux d'abstention de 19,66%, les électeurs se sont massivement déplacés dimanche au second tour de la présidentielle. La participation est inférieure à celle du second tour de la présidentielle de 2007 (83,97%) mais supérieure à celle des seconds tours de 1995 et 2002, quand elle n'avait pas franchi les 80%.

Traditionnellement, le taux de participation augmente sensiblement entre le premier et le second tour, et ce depuis la présidentielle de 1974. Cette année-là, avec 84,2% de participation au premier tour, le duel (serré) entre Valéry Giscard d’Estaing et François Mitterrand avait rassemblé près d’un million d’électeurs supplémentaires. Au second tour, le taux de participation s'était établi à 87,3%. Un écart d’environ trois points que l’on a retrouvé en 1988, où l’abstention est passée de 18,6% à 15,9% entre les deux tours.

La poussée la plus spectaculaire du taux de participation d’un tour à l’autre a été constatée en 2002, alors que le dernier round opposait le président sortant, Jacques Chirac, au candidat du Front national, Jean-Marie Le Pen. Au second tour, l’abstention avait alors dégringolé de 8,1 points et était passée de 28,4% à son taux de 1995 (20,3%).

Enfin, en 2007, 83,97% des électeurs s’étaient mobilisés pour arbitrer le match Nicolas Sarkozy-Ségolène Royal, après un taux de 83,77% au premier tour. "Les nouveaux électeurs du second tour ont aussi leur importance, a souligné mercredi Brice Teinturier, directeur de l'institut Ipsos. En 2007, un tiers des abstentionnistes du premier tour sont allés voter au second", a-t-il indiqué.