Bilan de la natation aux JO de Paris 2024 : "Il reste des faiblesses", estime le président de la Fédération française de natation

Aux Jeux olympiques, la natation a rapporté au total sept médailles à la France, dont quatre en or décrochées uniquement par Léon Marchand. "On est en train de reconstituer les troupes", assure Gilles Sezionale sur France Inter.
Article rédigé par franceinfo - avec France Inter
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1 min
Le président de la Fédération française de natation, Gilles Sezionale, au Championnat international de plongeon à Saint Denis, le 9 mai 2024. (TERESA SUAREZ / MAXPPP)

"Il reste des faiblesses" en natation française, estime samedi 10 août sur France Inter Gilles Sezionale, le président de la Fédération française de natation, à la veille de la fin des JO de Paris et malgré un bilan de quatre médailles d'or, d'une en argent et de deux en bronze pour la discipline. Car les quatre titres ont tous été raflés par Léon Marchand tandis que les autres médailles ont été remportées par Anastasiia Kirpichnikova, Florent Manaudou et le relais masculin.

Maxime Grousset, pourtant champion du monde au 100 mètres papillon, "s’est raté sur sa course individuelle, parce qu’il était crispé", explique le patron de la natation française. "Dans le relais, il fait une course qui lui aurait permis d’être sur le podium", rappelle-t-il. "Après, ce sont les aléas", relativise-t-il, notant que "certains nageurs ont eu du mal par rapport à la pression, ce n’est pas quelque chose de très facile". "On a beaucoup de jeunes qui sont à la porte du podium", dit Gilles Sezionale.

Mettre l'accent sur "la détection"

Il rappelle tout de même que la natation française "est repartie de zéro" après les Jeux de Rio en 2016, "où on avait un bilan famélique". "Ça ne se construit en un seul jour la natation, il faut sept, huit ans pour construire une équipe. On est en train de reconstituer les troupes", poursuit Gilles Sezionale.

Il souhaite développer "la détection", avant même "les centres de formation". Alors que de nombreux espoirs, comme Léon Marchand ou Rafael Fente-Damers, partent s'entraîner aux États-Unis, Gilles Sezionale répond qu'il "ne faut pas croire qu’on a des mauvais entraîneurs en France". Cela s'explique selon lui parce qu'en France, "on n’a pas de double projet qui soit vraiment intéressant à proposer pour les nageurs qui veulent continuer leurs études", et "ça pêche un peu" reconnaît-il.

À regarder

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.