Laurent Fabius et Michèle Delaunay sont les ministres les plus fortunés du gouvernement
Le gouvernement a mis en ligne, vers 18 heures, les déclarations de patrimoine des ses membres.
Avec respectivement 6 et 5 millions d'euros de patrimoine, le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, et la ministre déléguée aux Personnes âgées et à l'Autonomie, Michèle Delaunay, sont les ministres les plus riches du gouvernement. Ils font partie des quatre ministres qui, avec Marisol Touraine et l'ancien ministre du Budget Jérôme Cahuzac, avaient déclaré en juin à L'Express payer l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF).
Comme prévu, les ministres se sont pliés à la vaste opération transparence promise par le chef du gouvernement en réaction à l'affaire Jérôme Cahuzac. Les 38 membres du gouvernement ont publié, lundi 15 avril, l'état de leur patrimoine. Ces déclarations recensent, par pôles ministériels, les biens immobiliers, bijoux, comptes, œuvres d'arts ou encore véhicules qu'ils possèdent.
Laurent Fabius déclare un patrimoine de 6,07 millions
Le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, est le ministre le plus riche. Il révèle un patrimoine de 6,07 millions d'euros. Il possède notamment un appartement parisien d'une valeur de 2,75 millions d'euros et des maisons en Ariège (680 000 euros) et en Haute-Normandie (465 000 euros).
Michèle Delaunay, la ministre déléguée aux Personnes âgées et à l'Autonomie, est en deuxième position. Elle a un patrimoine d'un peu plus de 5 millions d'euros, avec quatre appartements en Aquitaine et de nombreux livrets bancaires.
Un combi et deux maisons pour le Premier ministre
Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, publie lui un patrimoine de 1,55 million d'euros. Il est le propriétaire de deux maisons, à Nantes (Loire-Atlantique) et Sarzeau (Morbihan). Son célèbre combi Volkswagen, acheté en 1988, est estimé à 1 000 euros.
Une dizaine de ministres avait pris les devants en présentant leur patrimoine par avance, comme Arnaud Montebourg, Marie-Arlette Carlotti, Cécile Duflot, Pascal Canfin et Guillaume Garot. La généralisation de cette initiative avait été annoncée par Jean-Marc Ayrault le 11 avril.
L'opposition ironise sur "une opération de diversion"
A droite, l'UMP et le FN ont critiqué cette publication. "François Hollande tente une petite manœuvre de diversion, pour essayer de détourner l'attention de nos concitoyens. C'est le sens de ce strip-tease grotesque", analyse Guillaume Larrivé, député de l'Yonne et secrétaire national de l'UMP.
"C'est une opération de diversion qui ne sert pas à grand-chose, car on n'aurait pas décelé l'affaire Cahuzac si cela avait été fait avant. Et il n'y a pas du tout eu de contrôle. (...) C'est un peu la course à qui sera le plus pauvre", abonde Florian Philippot, vice-président du Front national sur BFMTV.
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