Budget 2025 : "Marseille va être très violemment impactée", par les économies demandées aux collectivités, alerte le maire Benoît Payan

Le maire de Marseille, Benoît Payan, s'inquiète de l'annonce du gouvernement, qui demande plus de cinq milliards d'euros d'économies aux collectivités.
Article rédigé par franceinfo
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Le maire divers gauche de Marseille Benoît Payan, le 9 juillet 2024 sur franceinfo. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

"Marseille, deuxième ville de France, va être très violemment impactée", prévient le maire divers gauche, Benoît Payan, sur franceinfo mardi 15 octobre, après l'annonce d'un effort de cinq milliards d'euros d'économies demandées aux collectivités dans le cadre du budget 2025. Pour Marseille, ce sont "plusieurs dizaines de millions d'euros par an" d'économies, indique Benoît Payan, reçu à Matignon lundi 14 octobre pour "plaider la cause des collectivités".

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Benoît Payan s'interroge sur les "choix terribles" que les collectivités vont devoir faire : "On va me demander de choisir entre embaucher des policiers municipaux ou embaucher des personnels dans les écoles ? Arrêter de construire des gymnases, arrêter de construire des bibliothèques, fermer des musées ?".

"Ça commence à devenir très inquiétant"

"Ce n'est pas un petit effort", déplore Benoît Payan. "Michel Barnier arrive et là, ça se met à cogner très fort sur les collectivités", fustige le maire de Marseille. "Ça va taper partout. On va s'en prendre aux enseignants, aux retraités, aux collectivités, à la santé. Ça commence à devenir très inquiétant", avertit le maire divers gauche. Benoît Payan espère par ailleurs que le Parlement aura "la chance" de voter ce budget, "si le gouvernement décide de ne pas passer en force avec le 49.3".

Benoît Payan dénonce aussi un "fantasme" autour de la ville de Marseille, qui serait "suradministrée" à l'heure des coups de rabots dans les effectifs. La Cour des comptes propose de supprimer 100 000 postes dans les collectivités locales. "Pour un Marseillais, il y a moins de fonctionnaires territoriaux que pour un Parisien, un Lyonnais, un Montpelliérain ou un Bordelais", tient à rappeler le maire de la deuxième ville de France. "Et vous voulez que je continue à serrer tout ça ?", interpelle Benoît Payan. 

Un plan d'aide pour la cité phocéenne

Malgré ces coupes budgétaires annoncées, la cité phocéenne peut compter sur le plan Marseille en grand. Une enveloppe de l'État de cinq milliards d'euros d'investissements pour que la ville rattrape ses retards en matière de transports, écoles, santé, logement. Ce plan de transformation inédit, impulsé il y a trois ans par le président de la République doit se poursuivre.

"La question de la sanctuarisation de Marseille en Grand est déjà quasiment actée", fait savoir Benoît Payan. À ceux qui critiquent les millions distribués sans pilotage, le maire rappelle que Marseille fait "deux fois et demi Paris en surface" et "mérite, comme les autres villes françaises, la solidarité nationale".

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