Canicule : des habitants vandalisent des bouches à incendie pour se rafraîchir
Les maires de plusieurs villes d'Ile-de-France et du Nord ont pris des mesures d'urgence interdisant l'ouverture sauvage des bouches utilisées par les pompiers.
Comment se rafraîchir durant la canicule ? La question était sur les lèvres de nombreux Français ces derniers jours. En banlieue parisienne et dans la métropole lilloise, des petits malins ont vandalisé des bouches à incendie pour s'offrir des baignades improvisées. Quelque 300 ouvertures sauvages de bouches à incendies ont été recensées en Seine-Saint-Denis dans la seule journée de vendredi 3 juillet, rapporte Le Parisien, dimanche. Une centaine ont été constatées à Lille, Roubaix et Tourcoing, le même jour, raconte La Voix du Nord.
Geyser jubilatoire à Gennevilliers, bouche d'incendie à la cité rouge pic.twitter.com/IUe1DRRtBw
— Emmanuel Dee (@Emmanueldi) July 3, 2015
#Bouche d'incendie ouverte vers 18:15 et toujours active à 1:08. #gâchis d'eau! Habitants désemparés et en colère. pic.twitter.com/WwE2Nc8BPj
— Laure Witzi (@LaureWitzi) July 3, 2015
Ceux qui condamnent cette pratique, s'insurgent contre le gâchis d'eau et relèvent le coût qu'il représente pour les communes concernées. Ils pointent aussi des problèmes de sécurité et de distribution de l'eau pour les habitants de ces quartiers. Un enfant de 8 ans a été blessé à Bobigny (Seine-Saint-Denis) jeudi, en voulant passer au-dessus du jet d'eau. Violemment projeté en l'air, il s'est blessé à la tête en retombant, selon Le Parisien. Dans la métropole lilloise, cette activité interdite a entraîné des baisses de pression aux robinets des quartiers concernés. Les Eaux du Nord, qui gèrent le réseau d'eau potable, ont mobilisé leurs équipes techniques pour aller fermer les bouches à incendie.
Jusqu'à 9000 euros d'amende pour les contrevenants
Plusieurs collectivités ont adopté des mesures d'urgences pour faire face à ce phénomène dangereux. Les mairies de Pantin (Seine-Saint-Denis) et d'Asnières (Hauts-de-Seine) a pris un arrêté interdisant l'utilisation des bouches à incendie pour se rafraîchir. Les contrevenants risquent 9000 euros d'amende, soit le prix de 2000 mètres cubes d'eau et de la réparation des bouches, explique le Parisien.
Gérald Darmanin, le maire de Tourcoing (Nord), a pris la même décision. "C’est quand même un jeu débile. C’est embêtant et cela pose de vrais problèmes de sécurité", a déclaré l'élu des Républicains à La Voix du Nord.
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