Climat : les canicules pourraient tuer 90 000 Européens par an d'ici 2100, selon l'Agence européenne de l'environnement
Environ 129 000 Européens sont morts des effets de la canicule entre 1980 et 2020, avec une accélération de la mortalité sur les dernières années.
Si rien n'est fait pour l'empêcher, 90 000 Européens pourraient mourir chaque année à cause des canicules d'ici la fin du siècle dans la plus grande menace sanitaire liée au climat, a mis en garde mercredi 8 novembre l'Agence européenne de l'environnement (AEE). "Sans mesures d'adaptation, et dans le cadre d'un scénario de réchauffement planétaire de 3°C d'ici à 2100, 90 000 Européens pourraient mourir suite à des canicules chaque année", a relevé l'AEE.
Avec un réchauffement de 1,5°C visé par l'accord de Paris ce chiffre est réduit à 30 000 décès par an, souligne l'AEE, en se fondant sur une étude publiée en 2020. Entre 1980 à 2020, quelque 129 000 Européens sont morts de chaud, d'après les chiffres, avec une forte accélération durant la période récente.
Une combinaison de facteurs aggravants
La combinaison d'épisodes caniculaires plus fréquents, d'une population vieillissante et d'une urbanisation accrue rend les Européens plus vulnérables à de fortes températures, notamment dans le sud du continent, souligne l'agence européenne.
Lundi, le bureau européen de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) avait annoncé qu'au moins 15 000 décès en Europe étaient directement liés aux graves vagues de chaleurs durant l'été 2022. Outre les canicules à répétition, le changement climatique rend la région de plus en plus propice à l'émergence et à la transmission de maladies infectieuses.
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