Olivier Véran annonce l'ouverture d'un numéro vert sur la canicule
En déplacement dans un Ehpad, le ministre de la Santé a rappelé l'ouverture d'un numéro vert, le 0800 06 66 66, que l'on peut joindre "pour avoir toutes les réponses aux questions qu'on peut se poser".
Ce qu'il faut savoir
Le ministre de la Santé appelle les Français à "tenir bon". Olivier Véran a annoncé vendredi 7 août la réactivation du numéro vert sur la canicule, en marge d'une visite d'un Ehpad à Thiviers (Dordogne). Il s'agit du dispositif "Canicule info service", déjà mis en œuvre lors de précédents épisodes de fortes chaleurs. Ce numéro est le 0800 06 66 66. Il est "accessible 24 heures sur 24 pour toute question liée à la canicule", a précisé Olivier Véran.
Le ministre a rappelé les mesures à prendre en cas de fortes températures et de canicule : "chercher la fraîcheur à tout prix", boire de l'eau, manger, "éviter toute activité intense" .
Cette annonce survient alors qu'un nouveau pic de chaleur intense frappe la France vendredi, avec jusqu'à 42°C attendus dans le Sud-Ouest, prélude à une canicule durable face à laquelle Météo France a placé 9 départements en alerte rouge canicule et 53 autres en alerte orange. Avec en plus des nuits parfois caniculaires, ces conditions font peser un risque beaucoup plus important sur les organismes les plus fragiles.
Un épisode durable. Vendredi, les maximales atteindront entre 37 à 40 °C sur une large moitié du pays, avec des pics jusqu'à 42 °C localement en Occitanie, Pays de la Loire, Poitou-Charentes et Aquitaine. Contrairement au précédent pic, ce nouvel épisode sera "durable". Paris pourrait connaître six jours au-dessus de 35 °C, "du jamais-vu en dehors de 2003 (9 jours en août) depuis 1873", a twitté le prévisionniste François Jobard. Cet épisode ne devrait pas atteindre l'intensité des deux canicules exceptionnelles de 2019, marquées par un record absolu à 46 °C, ni la durée de celle de 2003, selon Météo France.
Des restrictions d'eau. Cette canicule fait suite au début d'année (janvier-juillet) le plus chaud jamais enregistré depuis 1900. Et pour les sols et les végétaux, il se superpose à un assèchement déjà très prononcé, après notamment le mois de juillet le plus sec depuis au moins 1959. Un véritable défi pour les agriculteurs, déjà lourdement frappés par les sécheresses exceptionnelles de 2018 et 2019. Et un risque accru de départs de feu. Face à cette situation, des restrictions d'usage de l'eau ont été prises dans 72 départements touchés à des degrés divers, selon le site officiel Propluvia.
Un pic de pollution autour de plusieurs grandes villes. Cette vague de chaleur s'accompagne également dans certaines régions d'une pollution à l'ozone, polluant classique des canicules qui pénètre facilement les voies respiratoires. Paris a ainsi mis en place dès jeudi la circulation différenciée. Une dégradation de la qualité de l'air est également prévue sur le bassin lyonnais et dans les Bouches-du-Rhône.