La canicule, qui touche aussi les océans, menace la faune et la flore marines
La vague de chaleur qui touche actuellement l'hémisphère nord ne laisse pas les océans de côté. Ce phénomène, qu'on appelle la "canicule marine", impressionne par son étendue : actuellement, 44% des mers et océans de la planète sont touchés, un record selon l'Administration océanographique américaine NOAA, qui estime que cela pourrait s'étendre à la moitié d'entre eux cet automne.
>> INFOGRAPHIE : Visualisez l'ampleur de la canicule marine qui touche l'Atlantique Nord
La température mondiale moyenne des océans atteint presque les 21 degrés actuellement : plus de 24 en Atlantique Nord, 30 degrés en Méditerranée, entre la Sicile et Naples. Ce qui engendre ces valeurs exceptionnelles, c'est bien sûr le dérèglement climatique provoqué par les activités humaines, puisque les océans sont directement touchés par l'effet de serre. Les scientifiques estiment en effet que ces derniers absorbent 90% de la chaleur que cet effet génère. Le phénomène El Niño joue aussi un rôle localement puisqu'il réchauffe l'océan Pacifique.
La faune et la flore marines sont en danger
Il reste difficile pour l'instant d'établir avec certitude les conséquences de cette canicule marine, mais on peut l'estimer en se basant sur les conséquences des vagues de chaleur des années précédentes. Celle de 2015 à 2019 par exemple avait provoqué un épisode de mortalité de masse pour une cinquantaine d'espèces, comme les coraux, les oursins ou les mollusques. La disparition progressive des coraux est une catastrophe pour la vie sous-marine puisqu'ils abritent un quart de la vie marine de notre planète, alerte le WWF. D'autres espèces ont aussi migré vers des mers plus froides ou plus en profondeur et certains êtres vivants profitent de cette hausse des températures pour se multiplier, comme les méduses ou les crabes nageurs.
Les experts du Giec prévoient des vagues de chaleur qui pourraient être de 20 à 50 fois plus fréquentes d'ici à la fin du siècle, par rapport à l'ère préindustrielle. Le Giec prévient que ces vagues risquent d'être plus intenses et plus longues.
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