Témoignages "C'est vraiment bien qu'on s'adapte au climat d'aujourd'hui" : une indemnisation pour les entreprises du BTP en cas de canicule

Désormais, tout comme en cas d'intempéries ou de froid intense, les entreprises du bâtiment seront indemnisées si elles doivent suspendre leur chantier en cas de canicule.
Article rédigé par Mathilde Imberty
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Un ouvrier se désaltère sur un chantier en pleine canicule à Nantes à l'été 2022 (ESTELLE RUIZ / HANS LUCAS)

C'est une nouveauté qui intéresse quelques milliers de salariés. Désormais, dans le secteur du BTP, les salariés pourront être indemnisés en cas d'arrêt de chantier pour cause de canicule, comme c'est déjà le cas lors d'intempéries (neige, gel ou vent). Un décret en ce sens a été publié le 28 juin et s'appliquera en cas d'alerte vigilance canicule orange ou rouge. La configuration ne s'est pas encore présentée cette année mais les entreprises du bâtiment s'y préparent, comme à Lyon.

Oriane Vuiguier, à la tête de Legros TP, connaît bien la problématique. En août dernier, l'entreprise a fait face à quasiment un mois de chantier perturbé. "L'année dernière quand il y a eu vraiment une forte canicule, pendant une à deux semaines, à partir de 12h-12h30 ils stoppaient les chantiers, se souvient-elle. Ils faisaient moins d'heures par semaine mais en même temps, ça paraissait logique : c'était déjà intenable à partir de 10 heures du matin." 

Une caisse spéciale pour indemniser les entreprises du bâtiment

En cas d'arrêt de chantier pour canicule, l'indemnisation sera versée par une caisse spéciale abondée par les cotisations des entreprises. "C'est quelque chose qui existait déjà dans les entreprises de travaux publics, explique Oriane Viguier. Quand il pleut beaucoup ou qu'il fait trop froid, on place les ouvriers en statut intempéries pendant deux ou trois jours et on est remboursés d'une partie de leurs salaires, comme ça ils sont payés normalement."

Une bonne solution, estime Bruno Nunez, chef d'équipe. Cette semaine, il travaille dans le bruit des engins sur un chantier à Rillieux-la-Pape, sous une chaleur pénible. "On s'adapte, on fait plus de pauses mais c'est compliqué, reconnaît-il. On fatigue plus vite, on a plus de mal à rester concentrés, certains salariés peuvent faire des malaises, ... C'est vraiment bien qu'on s'adapte au climat d'aujourd'hui."

Et c'est une obligation pour le secteur du bâtiment car l'été reste une période de forte activité. La saison est privilégiée pour les chantiers menés près des écoles ou ceux qui perturbent la circulation.

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