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L'association "Les Amis de la Terre" demande aux grandes banques françaises de dire stop au charbon

À la veille d'un sommet sur le climat et la finance à Paris, l’association "Les Amis de la Terre" dénonce lundi les investissements des grandes banques françaises dans des entreprises impliquées dans le charbon, malgré leurs promesses de 2015.

Article rédigé par Anne-Laure Barral
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Deux ans après les accords de Paris à la COP21, l'association "Les Amis de la Terre" dénonce le financement bancaire de l'industrie du charbon, malgré leurs engagements. (IAN LANGSDON / EPA)

À la veille du sommet de la finance verte d'Emmanuel Macron, l’association "Les Amis de la Terre" publie lundi 11 décembre un rapport montrant que les quatre grandes banques françaises ont encore investi 10 milliards d'euros ces trois dernières années dans des entreprises impliquées dans le charbon. Depuis la COP21, Société Générale, BNP Paribas, Crédit Agricole et BPCE avaient pourtant promis de ne plus financer la plus néfaste des énergies pour le climat. 

De nouveaux projets en développement

Ne plus financer de projets de mines ou de centrales à charbon ne signifie pas que les banques excluent totalement de leur clientèle les entreprises qui portent ces programmes. C’est précisément ce qui dérange Lucie Pinson, chargée de campagne "finances privées" à l'association "Les Amis de la Terre". "Il y a maldonne puisque les banques françaises continuent de financer des entreprises qui développent de nouveaux projets de centrales à charbon", déclare-t-elle.

On peut voir notamment Société Générale et BNP Paribas qui financent deux entreprises allemandes, RWE et Uniper qui prévoient la construction de nouvelles centrales à charbon en Europe.

Lucie Pinson, de l'association "Les Amis de la Terre"

à franceinfo

Le tempo différent des clients des banques vers la transition

Aujourd'hui,  1 600 nouveaux projets de centrales à charbon sont prévus dans le monde et si toutes les installations voient le jour, il sera très difficile de limiter le réchauffement climatique. Mais pour Laurence Pessez, déléguée à la responsabilité sociale et environnementale de BNP Paribas, ce qui compte, c'est que ses clients prévoient de se diversifier. La décision qu’on a prise, précise-t-elle, c’est de moins financer les énergies les plus fossiles et d’accélérer le financement des énergies renouvelables.

C’est une stratégie d’accompagnement de nos clients dans la transition. Or, tout le monde ne 'transitionne pas au même rythme'.

Laurence Pessez, de BNP Paribas

à franceinfo

Laurence Pessez ajoute que les clients ne sont accompagnés "que s’ils s’engagent dans une stratégie de réduction de la part de charbon dans leur mix énergétique".

Après avoir ciblé le charbon, BNP Paribas comme le Crédit Agricole se retirent progressivement des gaz de schiste américains et des sables bitumineux canadiens : une autre des énergies les plus néfastes pour le climat.

Le financement bancaire du charbon dénoncé par les Amis de la terre - un reportage d'Anne-Laure Barral
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