: Vidéo Climat : L'opération coup de poing de 2000 activistes à Paris
Ce vendredi 19 avril, des militants écologistes ont bloqué un ministère et plusieurs sièges sociaux de grandes multinationales pour se faire entendre.
Ils étaient 2000 à se mobiliser contre ce qu'ils appellent la "République des pollueurs". Ce vendredi 19 avril, les militants écologistes ont orchestré une opération coup de poing pour dénoncer l'attentisme de l'État face aux enjeux environnementaux. Ce rassemblement n'a pas été improvisé puisque pendant plusieurs semaines, les participants s'y sont préparés et ont défini les modes d'action.
Quatre lieux ont été ciblés : le ministère de la Transition écologique et les sièges sociaux de la Société Générale, de Total et d'EDF. "Changeons le système, pas le climat", scandaient les activistes en placardant des affiches à l'encontre du président de la République avant qu'un militant n’explique : "Ce qu'on dénonce, c'est la collusion entre le pouvoir d'Emmanuel Macron et le pouvoir des multinationales."
La désobéissance civile
"C'est, je pense, la plus grande action de désobéissance civile en France", affirme le Youtubeur Félicien Bogaerts. Au siège de la Société Générale, ils étaient nombreux à bloquer l'entrée du bâtiment : "J'ai le droit d'aller travailler (…), vous ne pouvez pas m'en empêcher", s'indigne une employée devant le bloc de manifestants. Même scénario devant les autres sièges ciblés du quartier de la Défense où les affiches et les banderoles ont été massivement déployées.
Après cinq heures d'opération, les forces de l'ordre ont commencé à évacuer difficilement les militants, prêts à se défendre. Un des activistes, accusé d'avoir brisé une porte vitrée, a été interpellé par la police pour "dégradation". Les policiers ont dû faire usage de gaz lacrymogènes pour empêcher les militants qui se sont opposés à cette arrestation.
Mais malgré ces quelques tensions momentanées, la manifestation s'est déroulée sans heurts et les militants s'en sont félicités : "On a l'impression d'avoir contribué à notre futur", explique une jeune activiste.
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