COP28 : la conférence sur le climat à Dubaï s'annonce clivante et sulfureuse
La Conférence de Bonn sur le changement climatique s'ouvre lundi 5 juin : cette réunion préparatoire doit fixer le programme et l'agenda de la prochaine COP28 qui aura lieu à Dubaï à la fin de l'année, mais déjà les ONG de défense des droits de l'homme se mobilisent pour dénoncer un évenement planétaire qui se déroulera dans un pays où toute critique est interdite.
Au nom de la sécurité et de la stabilité, les Emirats arabes unis pratiquent en effet une politique de tolérance zéro vis-à-vis de toute forme de critique : la surveillance électronique y est généralisée, les voix dissidentes en prison ou harcelées.
La liberté d'expression n'est pas assurée en l'état
"Je ne pense pas que ce soit possible que la société civile puisse s'exprimer si les conditions restent les mêmes, explique Nathalie Godard est responsable du plaidoyer à Amnesty International. On espère qu'il y aura des changements d'ici la COP28, pour que la COP puisse être réellement un forum de la société civile comme elle doit l'être. Mais ça ne pourra pas être le cas si la situation reste la même."
Les défenseurs des droits de l'homme demandent donc aux pays participants de faire pression sur les Emirats pour assurer la liberté d'expression lors de ce sommet climatique.
L'invitation de Bachar al-Assad fait grincer
L'autre point qui ne passe pas, c'est l'invitation de Bachar al-Assad à la COP28, ajoute Katarina Rall de Human Rights Watch : "Cela fait partie d'une politique générale de normalisation des relations avec Assad. Mais ce n'est pas du tout dans l'esprit d'avoir une COP 28 ambitieuse et c'est un autre signe qui est inquiétant." C'est peu dire que la COP28 de Dubaï s'annonce d'ores et déjà clivante et sulfureuse...
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