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Infographie Jour du dépassement : quand l’humanité épuise-t-elle les réserves naturelles de la Terre année après année ?

Le jour du dépassement est un indice qui a pour but d'illustrer la consommation toujours plus rapide d'une population humaine en expansion sur une planète aux ressources limitées. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2min
Une image aérienne de la déforestation en Amazonie, le 3 septembre 2020 dans le parc national naturel de La Macarena, en Colombie. (RAUL ARBOLEDA / AFP)

Retour en arrière. L'humanité aura consommé l'ensemble des ressources planétaires pour cette année, jeudi 29 juillet, selon l'ONG américaine Global Footprint Network. Le "jour du dépassement" est donc revenu au niveau de 2019, après une brève accalmie en 2020, liée à la crise sanitaire due au Covid-19. Cet indice a pour but d'illustrer la consommation toujours plus rapide d'une population humaine en expansion sur une planète limitée. Pour le dire de façon imagée, il faudrait cette année 1,7 Terre pour subvenir aux besoins de la population mondiale de façon durable.

"À plus de cinq mois de la fin de l'année, ce 29 juillet, nous aurons épuisé le budget planétaire de ressources biologiques pour 2021. Si nous avions besoin d'un rappel de l'urgence climatique et écologique à laquelle nous sommes confrontés, le Jour du Dépassement de la Terre s'en charge", indique dans un communiqué publié mardi Susan Aitken, responsable politique à Glasgow, ville qui accueillera la COP26 sur le climat en novembre prochain.

Reprise à la hausse de l'empreinte carbone

La date est calculée en croisant l'empreinte écologique des activités humaines (surfaces terrestre et maritime nécessaires pour produire les ressources consommées et pour absorber les déchets de la population) et la "biocapacité" de la Terre (capacité des écosystèmes à se régénérer et à absorber les déchets produits par l'humain, notamment la séquestration du CO2). Le "dépassement" se produit quand la pression humaine dépasse les capacités de régénération des écosystèmes naturels. Il ne cesse, selon l'ONG, de se creuser depuis 50 ans : 29 décembre en 1970, 4 novembre en 1980, 11 octobre en 1990, 23 septembre en 2000, 7 août en 2010.

Le rebond, cette année s'explique à la fois par une hausse de l'empreinte carbone de 6,6% ainsi qu'une diminution de la biocapacité forestière mondiale de 0,5% "due en grande partie au pic de déforestation en Amazonie", selon l'ONG. Si l'empreinte carbone liée aux transports, reste inférieure aux niveaux antérieurs à la pandémie, celle liée à l'énergie devrait nettement rebondir. "Ces données montrent clairement que les plans de relance de l'ère post-Covid 19 ne peuvent réussir à long terme que s'ils s'appuient sur la régénération et la gestion raisonnée des ressources écologiques", estime dans le communiqué Laurel Hanscom, PDG de Global Footprint Network

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