Les banques mondiales continuent de soutenir les énergies fossiles (mais les françaises un peu moins)

Les 60 banques étudiées ont totalisé l'an dernier 705,8 milliards de dollars dans différentes formes de soutien financier.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Une banque JPMorgan à Varsovie, en Pologne, le 13 janvier 2024. (JAKUB PORZYCKI / AFP)

Les géants bancaires mondiaux, américains et japonais en tête, ont prêté ou arrangé l'an dernier plus de 700 milliards de dollars au profit des énergies fossiles, selon le rapport intitulé "Banking on Climate Chaos" dévoilé lundi 13 mai. Ce montant est néanmoins sur la pente descendante, notamment chez les banques françaises"Les banques doivent de toute urgence cesser de financer l'expansion pétro-gazière et privilégier des financements aux énergies soutenables pour la production d'électricité", commente Lucie Pinson, fondatrice de l'ONG Reclaim Finance, citée dans un communiqué. Depuis la signature de l'accord de Paris, qui vise à limiter le réchauffement climatique à 1,5°C par rapport à l'ère pré-industrielle, ce sont près de 6 896 milliards de dollars de prêts, d'émissions d'actions ou d'obligations qui sont allés aux entreprises du pétrole, du gaz et du charbon.

JPMorgan mauvais élève

Dans le détail, les quelque 60 banques étudiées ont totalisé l'an dernier 705,8 milliards de dollars dans différentes formes de soutien financier, un montant en baisse de 9,5% sur un an. Le groupe américain JPMorgan occupe la place de premier soutien financier des énergies fossiles, avec près de 41 milliards de dollars l'an dernier (+5,4%), devant les japonais Mizuho et MUFG, selon les données rassemblées par huit ONG, dont Reclaim Finance.

Les chiffres montrent par ailleurs un retrait progressif des grandes banques françaises. En 2023, "une des évolutions notables est la réduction des financements des banques françaises à ces entreprises", note Reclaim Finance. La part des six grandes banques françaises (BNP Paribas, Crédit agricole, Société générale et BPCE pour l'essentiel, Crédit Mutuel et La Banque postale) a été d'environ 40 milliards de dollars l'an dernier, soit environ 10 milliards de moins qu'en 2022.

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