Pêche : plus d'un tiers des poissons attrapés en France métropolitaine sont en situation de surpêche
L'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (Ifremer) alerte en particulier sur les populations de cabillauds dans les mers du Nord et Celtique.
Plus d’un tiers des poissons attrapés par les bateaux français sont surpêchés, constatent les chercheurs l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (Ifremer), dans leur bilan annuel auquel franceinfo a pu avoir accès vendredi 31 janvier. Dans son étude "sur l'état écologique des poissons pêchés en France métropolitaine", l'Ifremer s'inquiète surtout de la situation des cabillauds et des merlans, dont la population s'est "effondrée".
La surpêche en mer du Nord, en Méditerranée et dans l'Atlantique
Les populations des cabillauds s'effondrent dans la mer du Nord et la mer Celtique, au large des côtes bretonnes, tout comme celle des merlans en mer Celtique. "La quantité de reproducteurs est insuffisante pour le renouvellement de ces populations, sans pour autant que cela conduise à l’extinction de l’espèce", avertit l'Ifremer.
Le cabillaud est pourtant l’un des poissons les plus consommés par les Français. Les chercheurs de l’Ifremer rappellent que ceux vendus en France viennent essentiellement de la mer de Barents, au nord de la Norvège et de la Russie, où la ressource se porte mieux qu’en mer du Nord. Ils préconisent tout de même un arrêt de l’activité de pêche de ces poissons dans cette zone.
En Méditerranée, à part pour le thon rouge, dont la population est en "reconstitution", la plupart des stocks sont en difficultés. Dans l'Atlantique, l'Ifremer alerte : les maquereaux et le chinchard sont aussi victimes de surpêche.
La situation s'améliore pour certaines espèces
Les stocks de baudroies, des coquilles Saint-Jacques, d'anchois et de merlus, sont en "bon état", en mer du Nord et dans le golfe de Gascogne, constate l'Ifremer. "On peut se féliciter que certaines populations soient aujourd’hui en meilleur état écologique", notent les chercheurs, précisant que "en 2019, 49 % des volumes de poissons pêchés en France sont issus de populations exploitées durablement, contre 15 % il y a 20 ans".
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