Réchauffement climatique : le Royaume-Uni fait volte-face sur ses engagements et se veut "pragmatique"
La COP qui débute jeudi 30 novembre à Dubaï, aux Émirats arabes unis, était organisée au Royaume-Uni en 2021. Londres prenait alors des engagements forts, mais le gouvernement actuel est revenu sur la plupart d’entre eux ces derniers mois. Le parti conservateur est devenu une machine à perdre, les élections intermédiaires sont un fiasco depuis quatre ans. Le Premier ministre Rishi Sunak veut enrayer cette spirale avant le scrutin général de 2024. Il pense avoir trouvé un moyen : jouer la carte de l’économie plutôt que celle de l’environnement.
Ces derniers mois, le gouvernement a autorisé une centaine d’exploitations nouvelles de gaz et de pétrole en mer du Nord, a repoussé l’interdiction des ventes de voitures neuves diesel et essence, des chaudières à gaz. Tout en maintenant l’objectif d’un pays à zéro émission de carbone en 2050. Pour y parvenir, Sunak mise sur l’éolien, le nucléaire et les avancées technologiques des prochaines années.
Une campagne contre une écologie jugée punitive
"Nous aurons désormais une approche plus pragmatique, proportionnée et réaliste qui allège le fardeau des familles, promet le Premier ministre britannique. Consentement, ne pas imposer. Honnêteté, pas d'obscurantisme. Du pragmatisme, pas de l'idéologie." Une méthode qu’il applique depuis une législative partielle miraculeusement gagnée l’été dernier. Dans un quartier de l’extrême ouest de Londres, les électeurs ont voté conservateurs, déjouant tous les pronostics. La raison ? La mairie travailliste a décidé d’étendre à cette circonscription un péage pour les véhicules les plus polluants. Le parti de Sunak a fait toute sa campagne contre cette écologie jugée punitive.
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