Réchauffement climatique : quand la neige manque, les idées affluent

Une station menacée par le dérèglement climatique. À Gérardmer (Vosges), à 850 m d’altitude, les remontées mécaniques sont à l’arrêt et les traces de neige sont presque inexistantes. Début décembre, voici à quoi ressemblait le massif, un matelas blanc aujourd’hui disparu que les promeneurs aurait aimé trouver aujourd’hui. "Il y a quinze jours il y avait peut-être trente, quarante centimètres voire 80 centimètres en haut des pistes", déplore un habitué. "C’est vrai que c’est quand même assez exceptionnel", surenchérit une autre.

Du biathlon à la place du ski

Chez ce loueur de skis, les rares réservations de matériel sont honorées mais il est optimiste car il estime que « la saison va se jouer en janvier, février ». D’autres professionnels s’adaptent : pour remplacer le ski, Thierry Bastien qui dirige l’école de ski de la station proposera ainsi du biathlon avec carabine laser "ouvert aux enfants, aux parents, tout le monde peut le faire ensemble", explique-t-il.

Face au dérèglement climatique, certaines stations de ski françaises doivent se réinventer. À Saint-Pierre-de-Chartreuse (Isère), 1150 mètres d’altitude, pour pouvoir encore accueillir les skieurs, 20% du domaine va être exploité par des salariés cette année. "On réduit la masse salariale et on est très réactifs en étant une association", se réjouit  Christian Dambuyant, bénévole de l’association Nouvelles traces en Chartreuse. En France, plus d’une centaine de stations de ski ont déjà fermé leurs portes et neuf stations sur dix sont menacées par le dérèglement climatique.