Suède : des militaires français envoyés sur place pour lutter contre les incendies
Plusieurs provinces suédoises font face à des incendies particulièrement violents cet été. Dimanche, près de 50 foyers étaient encore actifs dans le pays.
La France envoie des renforts en Suède, face aux incendies particulièrement violents qui ravagent plusieurs provinces du pays. Un détachement de militaires français, spécialisés dans la lutte au sol contre le feu, est arrivé dimanche 22 juillet en Suède, en complément de Canadair européens — dont deux français — déjà envoyés sur place.
Trente sapeurs-sauveteurs des Unités d'instruction et d'intervention de la Sécurité civile (UIISC) ont atterri à Stockholm (Suède) peu après minuit, dimanche soir, selon une journaliste de l'AFP. Ils doivent être rejoints par 30 pompiers des services départementaux d'incendie et de secours (SDIS) du sud de la France, ce lundi 23 juillet.
Ces militaires ont une mission : s'assurer que les feux sous contrôle ne repartent pas. "Travailler des lisières actives, peu actives ou isolées, traiter la surface, gratter le terrain. C'est une lutte de longue haleine", a déclaré le chef du détachement, Stéphane Nisslé, à l'aéroport international de la capitale suédoise. "Nous pourrions rencontrer des zones de tourbes, des strates d'humus très conséquentes et dans lesquelles le feu a tendance à couver", a-t-il ajouté.
Plusieurs pays européens mobilisés
Dimanche, l'Agence suédoise de la protection civile comptait encore quelque 50 foyers actifs, dont environ une vingtaine dans l'extrême-nord du pays. Les feux les plus violents se situent dans les provinces de Gävleborg, de Dalécarlie, de Jämtland et de Västernorrland. Ils embrasant encore quelque 250 km2 de forêt dans ces régions.
La Suède, sous-équipée pour ce type d'événements, a sollicité l'aide de ses voisins en activant le Mécanisme européen de protection civile. L'Italie, l'Allemagne, la Norvège et la Pologne ont déjà envoyé hommes et matériels sur place. Stockholm a également contacté l'Otan, via son Centre euro-atlantique de coordination des réactions en cas de catastrophe.
Des conditions comparables à celles du sud de la France
Du côté de la France, deux Canadair partis de la base de Nîmes-Garons (Gard) bombardent depuis la fin de semaine l'un des principaux feux, dans la région de Kårböle, dans le centre de la Suède. Vendredi et samedi, ils ont réalisé 234 largages et 57 heures de vol, avec l'appui d'un Beechcraft chargé de missions de reconnaissance.
Les pompiers français sont confrontés à des conditions dans l'ensemble comparables à celles rencontrées dans le sud de la France, avec des feux virulents, étendus et dont certains menacent des zones d'habitation. "L'avantage c'est la présence de nombreux plans d'eau" qui offrent aux avions des points de ravitaillement moins distants, a expliqué le colonel Pierre Schaller, responsable de la mission.
"En revanche, paradoxalement, le peu de vent n'est pas un critère facilitant. En Méditerranée, le mistral et la tramontane poussent les feux mais facilitent la visibilité en orientant les colonnes de fumée", a-t-il ajouté.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.