: Vidéo "Au rythme actuel, dans 200 ans, il n'y a plus rien" : le cri d'alarme d'un astrophysicien pour le climat
Cet universitaire spécialiste des trous noirs est devenu le porte-étendard de la lutte contre le réchauffement climatique.
Sa prise de parole à la tribune du festival Climax 2018, début septembre à Bordeaux, l'a transformé en porte-étendard de la lutte contre le réchauffement climatique. Aurélien Barrau n'est pourtant pas climatologue, mais astrophysicien. Et ses phrases chocs font mouche à chaque fois. "Nous sommes en train de mettre en œuvre le crash du système planète Terre, assène-t-il. Nous sommes en train de décider de léguer à nos enfants un monde en guerre."
Ce spécialiste des trous noirs est professeur à l’université Grenoble-Alpes et chercheur au sein du laboratoire de physique subatomique et de cosmologie du CNRS. Il a lancé un appel aux responsables politiques afin qu'ils agissent d'urgence en faveur de l'environnement, explique Le Monde. Un appel qu'il a renouvelé sur le plateau de l'émission "C Politique", dimanche 23 septembre sur France 5.
"On parle de la fin du monde"
Le scientifique, âgé de 45 ans, le martèle : "C'est la vie qui est en train de mourir sur Terre." "C'est tout l'écosystème mondial qui est en train de mourir." "Au rythme actuel, dans 200 ans, il n'y a plus rien." "On ne peut pas ne pas considérer, aujourd'hui, cette question comme étant la plus importante de l'histoire de l'humanité." "On parle de la fin du monde." Et le scientifique d'égrener les exemples d'une "vérité factuelle" : "En quelques décennies à l'échelle mondiale, on a perdu 60% des vertébrés. A l'échelle européenne, on a perdu 400 millions d'oiseaux. Et à l'échelle d'un pays, par exemple l'Allemagne, on a perdu 80% des insectes."
L'universitaire est à l'origine d'une retentissante tribune signée par 200 personnalités dans Le Monde, afin de pousser les dirigeants à agir "pour sauver la Terre". "Quand ça ne va plus, il faut des lois. Il faut que le politique intervienne pour nous limiter", martèle-t-il à la télévision. "Aujourd'hui, un président, un Premier ministre qui ne joue pas ce rôle ne sert à rien." "Il devrait être exclusivement orienté vers cette obsession : comment sauver le monde. Et ce n'est pas du tout ce qui se passe."
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